A 11 ans, elle compose son premier opéra qui sera dirigé à Vienne par Zubin Mehta

Publicité

A 11 ans, elle compose son premier opéra qui sera dirigé à Vienne par Zubin Mehta

Alma Deutscher © JOE KLAMAR / AFP
Alma Deutscher © JOE KLAMAR / AFP

Agée seulement de 11 ans, la jeune musicienne Alma Deutscher a composé un opéra qui est programmé à Vienne pour les fêtes de fin d’année et qui sera dirigé par le chef Zubin Mehta.

Simon Rattle se dit « renversé par son talent * ». A onze ans, Alma Deutsche r a composé un opéra qui sera créé à Vienne pour les fêtes de fin d’année, le 29 décembre 2016. Musicienne depuis ses deux ans, elle a commencé à écrire la musique à l’âge de six et dit souvent en souriant que si elle était « un gros et vieux bonhomme avec une barbe, on * (la) prendrait peut être un peu plus au sérieux ». Mais elle reconnaît que le regard des gens est en train de changer depuis la programmation de son opéra **Cendrillon ** en Autriche, grâce à une association autrichienne dédiée aux jeunes talents.

Alma Deutscher a déjà assisté aux répétitions de la production, qui sera dirigée par Zubin Mehta. Sur scène, on retrouve la soprano australienne Anna Voshege qui a déclaré : « J’ai entendu sa musique avant de connaître son âge, j’ai été sous le choc. Elle a des nuances vraiment complexes, vraiment spéciales ».

Publicité

Le Cendrillon d’Alma Deutscher raconte l’histoire d’une jeune compositrice qui offre une mélodie à son prince, un poète. Anna Voshege interprète l’une des deux belles-sœurs revêches de l’héroïne, des « divas prétentieuses ». L’action se situe dans un pays imaginaire, en Transylvania où l’esprit de la jeune fille « a*ime bien vagabonder * » raconte-t-elle. Il est habité par des musiciens imaginaires comme Antonin Yellowskin à qui elle affirme, avoir « volé une composition ».

Son père, Guy Deutscher, se souvient avoir été frappé par une réflexion d’Alma lorsqu’elle avait deux ou trois ans : « *Comment la musique peut-elle être aussi belle * ! ». Il ajoute : « Lorsqu’elle a commencé à composer ses propres morceaux, nous avons compris que nous étions face à quelqu’un de vraiment spécial ». A six ans, ce fut donc sa première sonate pour piano, à sept ans, un mini-opéra Le balayeur de rêves, et à neuf ans, un concerto pour violon. Une passion qui n’empêche pas pour autant Alma Deutscher d’adorer « grimper aux arbres et courir partout », assure son père, qui, avec son épouse, organise sa scolarité à domicile, au sud de Londres.

Violon, piano et corde à sauter

La fillette est de plus en plus sollicitée pour se produire à l’étranger. L’année dernière, sa version pour orchestre de chambre de *Cendrillon * a été jouée en Israël. Lors de la création de l’opéra en décembre à Vienne, elle jouera du piano et du violon au sein de l’orchestre, et c’est en coulisses qu’elle laissera son troisième instrument fétiche, la corde à sauter, qui lui permet de faire naître ses mélodies : « *En fait, je ne saute pas, mais je l’agite comme ça tout en me racontant des histoires. Et souvent, des mélodies viennent dans ma tête, alors je cours les noter dans mon carnet * », dit-elle en traçant des courbes dans l’air avec sa corde à paillettes, la seule qu’elle utilise parce qu’avec les autres « ça ne marche pas ». Adoubée par des chefs d’orchestre comme Daniel Barenboim, Zubin Mehta et Simon Rattle, à Vienne, Alma Deutscher n’échappe pas aux formules la comparant au jeune Mozart qui n’avait que onze ans lorsque son premier opéra fut interprété en 1767, « mais je préfère n’être comparé à personne, écrire ma musique, être juste la petite Alma … Parce que se contenter de réécrire Mozart serait plutôt ennuyeux. »

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

pixel