Les salaires fous des basketteurs français en NBA

Le basketteur Nicolas Batum va toucher plus de 120 millions de dollars sur les cinq prochaines saisons. Cela fait de lui le sportif français le mieux payé.

    Vous connaissez Mike Conley ? Il est le meneur de jeu de Memphis, une équipe de seconde zone de la NBA. L'heureux homme a signé cet été le plus gros contrat de l'histoire du sport américain : 152 M€ sur cinq ans. Il figure dans le Top 10 des sportifs les mieux payés du monde.

    Cette somme faramineuse est la conséquence du contrat télé signé entre la NBA et les chaînes de télé américaines ESPN et TNT. Celles-ci s'engagent à verser 23,5 Mds€ au basket américain jusqu'en 2025, soit près de 2,5 Mds€ par saison. La NBA étant dans l'obligation de reverser 51 % de ses revenus aux joueurs, ce sont eux les principaux bénéficiaires de ce deal du siècle.

    52 557 € par... jour pour Batum

    Ceux qui ont négocié leur contrat cette année ont décroché le super jackpot. Lebron James a ainsi doublé son salaire en cinq ans : il va toucher jusqu'en juin plus de 30 M€ à Cleveland. Le meilleur joueur du monde aurait par ailleurs signé au printemps un contrat d'1 Md$ avec Nike, faisant de lui le deuxième milliardaire du sport après un certain Michael Jordan. Lequel reste le retraité le plus riche de la planète avec un revenu de 110 M$ par an en vendant des chaussures à son nom.

    Et de fait, le sportif français le mieux payé de tous les temps n'est ni footballeur ni tennisman, mais basketteur : le Normand Nicolas Batum. Avant les Jeux, l'ancien Manceau a paraphé un nouveau contrat de cinq ans avec Charlotte, la franchise de Jordan, pour toucher 120 M$ jusqu'en 2021. A la journée, ça se chiffre donc à 52 557 €. Il dispose d'un salaire plus élevé que Benzema, Pogba et son ami Tony Parker, relégué à la deuxième place des champions français les mieux payés. Ce dernier, qui a amassé 130 M$ dans sa carrière, reste à ce jour la plus grosse fortune des Frenchies de NBA.

    « Parler d'argent, c'est tabou en France. Mais j'ai la chance d'avoir des aptitudes pour faire ce sport. J'ai travaillé dur pour être dans la situation dans laquelle je suis. J'évolue dans un business où, si tu joues très, très bien et que tu as de bons résultats, tu peux être très bien rémunéré. Je ne joue pas que pour ça, mais je bosse pour cela aussi », explique l'ailier international.

    Même si 60 % des joueurs NBA sont ruinés cinq ans après leur carrière à cause de trains de vie douteux ou de divorces, le Français a d'ores et déjà mis des générations de Batum, à commencer par son fils Ayden Richard, né en avril, à l'abri du besoin.

    Derrière lui, sur les 11 Français qui débutent la nuit prochaine la saison NBA 2016-2017, ils sont quatre à toucher plus d'1 M€ par mois, l'équivalent des plus hauts salaires du football européen : Parker, Noah, Fournier et Mahinmi. Ces trois derniers n'ont pas été convoqués pour disputer les Jeux cet été. Un autre les rejoindra dans un an : Rudy Gobert, le géant (2,16 m) qu'Utah conservera à condition de signer un chèque à plus de 125 M$, qui ferait de lui l'homme le plus riche du sport tricolore. Pour le moment, l'ancien Choletais émarge à 2 M€ la saison.

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