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Inde

Inde: les enfants de New Delhi, premières victimes d'une pollution historique

New Delhi est en train de vivre le pire épisode de pollution des 17 dernières années. Celui-ci a été déclenché par la célébration de la fête des lumières le week-end du 29 et 30 octobre, pendant laquelle énormément de pétards et de feux d'artifice sont lancés. Mais les causes sont plus nombreuses. Les 8 millions de véhicules qui circulent dans la ville n'y sont pas étrangers. Et ce sont les enfants qui sont déjà les premières victimes de cet air toxique.

Des garçons jouent au football dans un parc de New Delhi, sous un brouillard de pollution, le 2 novembre 2016.
Des garçons jouent au football dans un parc de New Delhi, sous un brouillard de pollution, le 2 novembre 2016. REUTERS/Adnan Abidi
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Avec notre correspondant à New Delhi,  Sébastien Farcis

Depuis 10 jours, le pédiatre Shekar Vashist a vu une vague d'enfants arriver dans sa clinique du sud de Delhi avec de sérieux problèmes respiratoires. La baisse des températures, ainsi que les fumées des pétards, les gaz d'échappement et les feux agricoles des Etats voisins créent un véritable cocktail toxique. « J'ai constaté beaucoup de bronchites, qui causent un resserrement de la poitrine et des difficultés à respirer, puis de la fièvre, rapporte le médecin. En résumé, des infections générales des voies respiratoires. »

La concentration de particules fines a atteint plusieurs fois les 700 microns/m3 depuis dimanche 30 octobre, soit 35 fois la limite fixée par l'OMS. Un record inquiétant pour New Delhi qui met en péril le futur de ses enfants.

Asthme, rhinites allergiques, toux, conjonctivites...

« Les enfants ont de plus fines voies respiratoires et s'ils sont exposés à cette pollution, cela entraîne des problèmes chroniques : asthme, rhinites allergiques, toux récurrente... Certains développent des problèmes aux yeux comme des conjonctivites, explique Shekar Vashist. C'est pour cela qu'aujourd'hui, quasiment toutes les maisons ont des aérosols pour inhaler des médicaments qui vont ouvrir les bronches. Quand j'ai commencé ma pratique il y a 15 ans, ces aérosols étaient rares. »

Une étude menée l'année dernière a montré que 40 % des enfants de la capitale souffraient déjà de déficiences respiratoires. La capitale indienne, qualifiée en 2012 de ville la plus polluée du monde par l'OMS, devrait vivre l'un des hivers les plus pollués de son histoire.

A (RE)ECOUTER → Inde : New Delhi asphyxiée par les pétards de la fête hindoue Diwali

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