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A la Trump Tower, l’homme d’affaires empiète sur le futur président

Ecosse, Inde, Argentine : le milliardaire est accusé d’utiliser ses premières rencontres avec les dirigeants mondiaux pour faire avancer ses projets immobiliers.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 22 novembre 2016 à 05h27, modifié le 22 novembre 2016 à 08h22

Temps de Lecture 2 min.

Donald Trump et Nigel Farage, le 12 novembre à la Trump Tower.

La rencontre avait attiré l’attention parce qu’il s’agissait de la première du futur 45e président des Etats-Unis avec un élu étranger, le 12 novembre. Elle avait donné lieu à une photo montrant les deux hommes, hilares, dans la Trump Tower, à New York. Patron du parti indépendantiste britannique UKIP (extrême droite), Nigel Farage avait fait part à cette occasion de sa conviction que Donald Trump ferait un « bon président ». Il n’avait pas précisé que le magnat de l’immobilier lui avait demandé un petit service.

Au cours de son entretien avec M. Farage et des proches de ce dernier, M. Trump a en effet exprimé son agacement vis-à-vis des projets éoliens en Ecosse, selon un bras droit du chef du UKIP, Andy Wigmore, cité dimanche 20 novembre par le site britannique The Express puis lundi par le New York Times. Le président élu a demandé à ses visiteurs de militer activement contre ces installations au nom de la beauté des paysages écossais. Un parc d’éoliennes doit en effet être installé près de l’un de ses golfs situé à Aberdeenshire. Le milliardaire s’est efforcé en vain d’obtenir l’annulation du projet.

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Deux semaines après son élection, la confusion entre les intérêts de l’homme d’affaires et ses futures fonctions de président devient chaque jour plus embarrassante. Trois hommes d’affaires indiens se sont ainsi rendus à la Trump Tower pour rencontrer le milliardaire. Ce dernier a conclu il y a quelques années un partenariat avec un magnat de l’immobilier, Mangal Prabhat Lodha, par ailleurs membre du Parti du peuple indien, la formation nationaliste au pouvoir. Posture délicate compte tenu des relations complexes des Etats-Unis avec les deux rivaux régionaux que sont l’Inde et le Pakistan.

« Presse malhonnête »

Selon la presse argentine, M. Trump aurait enfin profité d’un échange téléphonique avec le président Mauricio Macri pour lui demander son aide à propos d’un autre projet immobilier, ce qu’a vigoureusement nié le porte-parole du président argentin. Dans un entretien publié lundi par le quotidien japonais Asahi Shimbun, M. Macri, qui connaît de longue date M. Trump, a toutefois précisé qu’il avait pu s’exprimer par la même occasion avec sa fille aînée, Ivanka. Cette dernière, qui est à la fois vice-présidente de la société créée par son père et membre de son équipe de transition pour la présidence, avait déjà assisté à la réception du premier ministre du Japon, Shinzo Abe, le 17 novembre.

M. Trump, qui a manifestement pris connaissance des articles publiés sur le sujet, s’est étonné sur son compte Twitter, lundi soir, que « la presse malhonnête » fasse « toute une affaire » du fait qu’il a « des intérêts dans des biens partout dans le monde ».

Le président élu, qui boude les conférences de presse depuis juillet, s’est contenté d’une courte vidéo, lundi, pour faire part de ses projets, dont l’enterrement du traité de libre-échange avec des pays riverains du Pacifique négocié par Barack Obama.

En fin de soirée, il a pris enfin une énième liberté avec les usages en suggérant au Royaume-Uni de nommer M. Farage ambassadeur à Washington.

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