Présidentielle : Aubry "ne croit pas" que Valls puisse réunir la gauche

Alors qu'il a annoncé sa candidature dans un discours placé sous le signe du rassemblement, Martine Aubry n'a pas hésité à tacler le Premier ministre.

Source AFP

"Le problème est de savoir comment on est unis, non pas autour d'un homme providentiel ou d'une femme providentielle, mais autour de nos valeurs", a expliqué Martine Aubry à la presse. © SIPA

Temps de lecture : 2 min

La maire de Lille, Martine Aubry (PS), a mis en doute lundi la capacité de Manuel Valls à rassembler la gauche pour l'élection présidentielle de 2017, peu avant que le Premier ministre se déclare candidat à la primaire organisée par le PS en janvier. Comme on lui demandait si Manuel Valls pouvait « créer les conditions du rassemblement », l'ex-première secrétaire du PS a répondu à la presse : « Je ne crois pas. » Manuel Valls a annoncé sa candidature à la primaire, à 18 h 30, depuis la mairie d'Évry.

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« Je n'ai jamais cru en une gauche irréconciliable. (...) Pour moi, il n'y a pas deux gauches ou alors, s'il y a deux gauches, c'est qu'il y en a une qui est devenue de droite », a encore affirmé la maire de Lille. Le Premier ministre avait, il y a plusieurs mois, soutenu l'idée de « positions irréconciliables à gauche ». À la question de savoir qui elle allait soutenir lors des primaires du Parti socialiste, Martine Aubry a répondu : « Je ne sais pas. » Un peu plus tôt, la responsable socialiste avait déclaré qu'elle soutiendrait « un candidat qui représente le cœur des valeurs du Parti socialiste ». « C'est Manuel Valls ? » lui a-t-on demandé. « Ce n'est pas évident, on va voir », avait-elle répondu avant de s'éclipser.

« Je ne sais pas »

« Le problème est de savoir comment on est unis, non pas autour d'un homme providentiel ou d'une femme providentielle, mais autour de nos valeurs », a souligné l'ex-première secrétaire du PS, qui accueillait dans sa ville le ministre des Affaires étrangères et du Développement international Jean-Marc Ayrault. Pour Martine Aubry, il faut soutenir « des gens qui ont vraiment envie de changer, qui croient encore au progrès, progrès économique, social, demain écologique, qui croient aussi à la place de la France dans le monde. (...) Il faut effectivement un candidat de gauche qui permette cela. » Interrogée sur une éventuelle candidature, Martine Aubry, ex-numéro deux du gouvernement Jospin, a rappelé qu'elle avait « déjà répondu depuis six mois » en disant qu'elle ne se présenterait pas. « Je n'ai pas changé d'avis, pas moi, mais je serai présente pour soutenir un candidat qui représente le cœur des valeurs du Parti socialiste. »

De même, Jean-Marc Ayrault a dit n'être « pas du tout partisan de cette idée qu'il y aurait deux gauches irréconciliables, ce qui réunit toute la gauche, ce sont d'abord des valeurs ». « Il faut beaucoup travailler (...) pour que la gauche ne soit pas absente du second tour de l'élection présidentielle », a-t-il ajouté. « Ce qui fédère les gens de gauche, ce sont les valeurs, il ne faut rien transiger sur ce point. Cette élection présidentielle sera l'occasion d'un vrai débat, y compris à gauche, avec la vraie idée que l'on ne renonce pas quand on est une femme ou un homme de gauche, on ne renonce surtout pas à ses valeurs », a encore déclaré Jean-Marc Ayrault.

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Commentaires (61)

  • papounet04

    Tous parlent des valeurs de la gauche et devant la diversité, on est un peu perdu. J'ai de grand doute qu'ils aient tous la même notion de ces valeurs. Est ce que c'est la tolérance des bisounours, la culture du mensonge, la culture du déni de réalité l'injustice sociale masquée par un discours d'égalité, la jalousie de eux qui entreprennent et réussissent ? Pour Mme 35 heures, n'est ce pas tout simplement pour mesurer son pouvoir de nuisance ? Quand on a rien à perdre, ce peut être amusant de semer la zizanie. Le P. S de 81 est en état de mort clinique, tous les coups sont permis.

  • PEP17

    Depuis le temps qu'ils en parlent des "valeurs de la gauche", on aimerait bien les voir, ces valeurs.
    Monopole du coeur, monopole des valeurs, monopole des slogans, monopole des privilèges... Mrdre, je m'égare.

  • Petit malin

    Je n'irai pas voter à la primaire "de la Gauche".
    J'ai assez râlé qu'il s'impose à la primaire "de la Droite" !
    Si les mots ont un sens ainsi que l'idée de Démocratie, et d'esprit républicain, chacun doit laisser voter l'autre pour choisir son candidat sans interférer.
    Sinon c'est la chienlit et la "morale" (cette pauvre fille abandonnée) n'y trouve pas son compte.
    Quand je parlai de spectacle c'était celui qu'ils vont nous offrir gratuitement sur nos écrans... D'ailleurs il est déjà commencé ! Demandez le programme !