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Emmanuel Macron fait la chasse aux signatures aux Antilles

C’est le premier président de région à lui apporter officiellement son soutien. Ary Chalus, président du conseil régional de Guadeloupe, a rallié Emmanuel Macron, alors que le candidat de En marche ! est en déplacement aux Antilles et en Guyane.

Par  (envoyé spécial en Martinique et en Guadeloupe)

Publié le 19 décembre 2016 à 17h34, modifié le 19 décembre 2016 à 17h34

Temps de Lecture 2 min.

Emmanuel Macron et Jacques Martial, devant le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), le 17 décembre.

C’est une prise de choix. Alors qu’Emmanuel Macron peine toujours à rallier des élus à sa candidature, le président du conseil régional de Guadeloupe Ary Chalus a décidé de soutenir l’ancien ministre dans sa course à la présidentielle. « Les Français ont aujourd’hui besoin de pragmatisme et c’est ce que j’aime chez lui, explique au Monde M. Chalus, qui siège également à l’Assemblée nationale comme député de la 3e circonscription de la Guadeloupe. Le courant passe bien entre nous, il reprend beaucoup de nos propositions sur l’économie verte et bleue, sur l’autonomie alimentaire… Je suis prêt à lui apporter mon parrainage s’il me le demande. »

Même s’il s’en défend, Emmanuel Macron a fait de la quête de soutiens l’un des objectifs de son déplacement dans les Antilles et en Guyane, qui se termine le 20 décembre. Après avoir rencontré Ary Chalus et Jacques Bangou, le maire de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, l’ancien haut fonctionnaire s’est entretenu, lundi 19 décembre à Fort-de-France, avec Alfred Marie-Jeanne, député et président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, ainsi qu’avec Claude Lise, le président de l’assemblée de la collectivité territoriale de Martinique.

Mardi 20 décembre, une rencontre avec Marie-Laure Phinéra-Horth, la maire de Cayenne, et avec Rodolphe Alexandre, le président de l’assemblée de la collectivité territoriale de Guyane, est également inscrite à l’agenda de sa courte visite en Guyane – il ne devrait y rester que quelques heures avant de rejoindre la métropole.

Un ralliement important

« Les parrainages, ce n’est pas la priorité du déplacement, assure pourtant M. Macron, peu à l’aise avec l’image de chasseur de signatures. J’informe toujours les élus de mes visites et je rencontre tous ceux qui le souhaitent. Mais je me réjouis de pouvoir travailler avec Ary Chalus. Nous allons cheminer ensemble. »

Le ralliement de M. Chalus est important pour le champion d’En marche ! : c’est le premier président d’un conseil régional à lui apporter officiellement son soutien. « Cela pourrait en inciter d’autres à sortir du bois », espère-t-on dans l’entourage de l’ex-ministre.

N’ayant le soutien d’aucun parti et a fortiori de leurs élus, M. Macron doit cravacher plus que d’autres pour obtenir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. Le 17 décembre, le Parti socialiste a réitéré sa menace de retirer son investiture pour les prochaines législatives aux députés PS qui ne soutiendraient pas le vainqueur de la primaire de la Belle Alliance populaire. « On ne peut pas jouer à la fois à l’OM et au PSG », a justifié Christophe Borgel, député PS de Haute-Garonne et président du comité d’organisation de la primaire.

Preuve que cette quête est une priorité pour En marche !, Emmanuel Macron a lancé le 8 décembre un site internet appelé « Les élus avec Macron » afin d’inciter les élus locaux à le soutenir et à lui apporter leur parrainage. Selon nos informations, les équipes d’En marche ! ont également envoyé un courrier personnalisé aux 45 000 élus de France, accompagné d’une lettre de retour et d’une promesse de signature. Selon le Canard enchaîné, l’ancien ministre ne disposerait pour le moment que de 200 promesses de parrainage.

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