PS et numérique. Le grand bond en arrière

Par Vincent Lastennet

A la pointe du numérique et de l'ouverture des données en 2011, le Parti socialiste a totalement raté les débuts de sa communication numérique pour les primaires citoyennes en proposant un outil de recherche des bureaux de vote défaillant. Que s'est-il passé en six ans ?

PS et numérique. Le grand bond en arrière

En 2011, le Parti socialiste était à la pointe du numérique. Vraiment. En amont de l'organisation des premières primaires, un site internet avait été déployé. Une plate-forme "open data", terme que vous avez certainement croisé depuis, mais qui à l'époque était encore réservé aux initiés. Que trouvait-on sur ce fameux espace ? Des fichiers contenant les coordonnées de toutes les fédérations locales du PS, les résultats des primaires, ainsi que le positionnement précis des quelque 10.000 bureaux de l'époque.

Avant-gardiste en 2011

Des fichiers et aussi des API, terme technique signifiant en clair un accès direct à la base de données permettant à n'importe quel développeur un peu aguerri de connecter son application sur le serveur du parti. Le tout, évidemment, en accès gratuit sous une licence ouverte.

C'était il y a 6 ans. Depuis, l'open data s'est répandu. La mission Etalab, créée en février 2011 (gouvernement Fillon), et poursuivie après l'élection de François Hollande, a eu pour mission de développer les usages numériques de l'Etat - dont l'ouverture des données publiques matérialisée par un site internet : datagouv.fr. Son budget a même été doublé en 2016 et, force est de constater, que de plus en plus de collectivités et de grandes entreprises se prêtent au jeu, comme par exemple la SNCF.

Suiveur défaillant en 2017

Alors que s'est-il passé au Parti socialiste ? Ce lundi 9 janvier 2017, le Comité National d’Organisation des Primaires a mis en ligne "la carte des bureaux de vote". En guise de carte, un moteur de recherche qui ressemble à s'y méprendre à celui proposé par Les Républicains pour la primaire de la Droite et du Centre... en moins bien. Les résultats renvoyés pendant les premières heures de mise en ligne étant régulièrement faux.

(Photo BNF)

Pour exemple, lundi à 20 h, le moteur de recherche répondait à un citoyen habitant 15 rue Jean-Jaurès à Brest qu'il devait aller voter à... Châteaulin. Quand il n'affichait pas un message d'erreur. Et malheureusement, impossible de télécharger les données permettant de vérifier cette information et de la corriger : à la différence de l'édition de 2011, aucune plate-forme de données ouvertes n'a été mise en place pour ces primaires. Un sacré pas en arrière.

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Nous avons tenté de contacter le Parti socialiste dès mardi matin. La Haute autorité nous a renvoyé vers le Comité National d’Organisation des Primaires et son président Christophe Borgel. Nous attendons toujours les données et une réponse de leur part.

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