Mise à jour du 20 janvier
Le classement du site
de la primaire bondit. Si l’on se fie à cette donnée, l’intérêt pour la
primaire socialiste semble plus vif à l’approche du scrutin. B. Hamon consolide
le classement de son site devant les autres candidats. Sur les réseaux sociaux,
l’impact de la communication de B. Hamon avoisine les 100 000 interactions
alors que les données d’engagement de M. Valls et d’A. Montebourg restent
inférieures à 50 000.
À une semaine du premier tour de la primaire socialiste, l’audience
numérique des candidats n’évolue que de façon modérée sur le web comme sur les
réseaux sociaux. Sur le web, le classement des sites des candidats se resserre
sans remettre en cause les rangs relatifs des candidats, sur Facebook et
Twitter, la domination de Benoît Hamon s’accentue.
Sur le Web tout d’abord, le graphique exposant l’évolution
du classement des sites des 4 principaux candidats et du site de la primaire, ne
montre que de lentes évolutions.
Benoît Hamon améliore un peu son rang en tête des sites des
candidats. Le site d’Arnaud Montebourg se rapproche de son ex-collègue, mais
reste à bonne distance. La fréquentation des sites de Vincent Peillon et de
Manuel Valls stagne après avoir progressé nettement au début janvier.
Les données sur le nombre mensuel de visites dont bénéficient
les sites, au 1er Janvier 2017, attribuaient 51 000 visites au
site de B. Hamon et 39 000 pour le site d’A. Montebourg. Loin devant les
7500 visites du site de V. Peillon. (Il n’y a pas de données disponibles pour
le site de M. Valls) Mais tous ces sites ont des nombres mensuels de visites très inférieures aux nombres de visites que recevaient le site de Jean-Luc Mélenchon (500 000)
et celui d’En Marche (360 000) le
premier janvier.
Tableau 1. Nombre
mensuel de visites estimé au 1-1-2017
Nombres de visites par mois estimé au 1-1-2017
| |
benoithamon2017.fr
|
51 000
|
arnaudmontebourg-2017.fr
|
39 000
|
vp2017.fr
|
7 300
|
manuelvalls.fr
|
Données non disponibles
|
lesprimairescitoyennes.fr
|
49 000
|
jlm2017.fr
|
500 000
|
en-marche.fr
|
360 000
|
Source des
données : ©Alexa et BarowebAB
Le classement du site de la primaire socialiste (lesprimairescitoyennes.fr) est
maintenant comparable à celui de la primaire de la droite. Mais au premier
novembre 2016, le rythme mensuel de visites du site de la primaire de la droite
atteignait déjà 270 000 visites par mois, contre 49 000 pour le site
de la primaire socialiste au premier janvier 2017. La fréquentation du site de
la primaire socialiste est également inférieure à celle constatée lors de la
primaire de 2011. Quinze jours avant le premier tour, le nombre de visites s’élevait
alors à 57 000. À l’issue de la primaire, le site avait cumulé 430 000
visites par mois. Les données actuelles annoncent
une participation qui risque d’être en deça du 1,5 million attendu comme un
minimum de participants par le parti socialiste.
Tableau 2.
Comparaison avec la primaire d’octobre 2011.
Primaire socialiste des 9-16 octobre 2011
| |
Nombres de visites par mois16/09/2011
|
57 000
|
Nombres de visites par mois 16/10/2011
|
430 000
|
Source des données : ©Alexa et BarowebAB
Sur les réseaux
sociaux
Sur Facebook, Twitter et YouTube (mais seul B. Hamon a créé
une chaîne YouTube), la domination de Benoît Hamon s’affirme de plus en plus
nettement tous les jours. Pour bien analyser les datas sur les réseaux sociaux,
il faut préciser que la communication sur les « social media » se
mesure de trois façons : l’audience, l’activité et l’engagement.
L’audience mesure le nombre total de fans, de followers, d’abonnés acquis à une
date donnée. Elle dépend surtout de l’activité passée. Le pouvoir génère
beaucoup de « fans » et de « followers ». C’est la limite des
données d’audience, qui a un effet stock important. L’activité rend compte du
nombre de posts, tweets et vidéos, et mesure l’activité de communication d’un
acteur politique au cours des 7 jours écoulés glissants. L’engagement, enfin,
évalue le nombre de « j’aime », de « partage », de
« retweets » et de commentaires constatés également au cours des 7
derniers jours. Parce qu’il mesure l’impact d’une communication politique,
l’engagement est l’indicateur le plus significatif. C’est en se fondant sur
l’audience que certains observateurs pensaient que les réseaux sociaux
n’avaient pas anticipé la victoire de Fillon, or l’engagement permettait bien
d’entrevoir la victoire de F. Fillon. Les données actuelles suggèrent une issue
identique pour B. Hamon.
L’audience accumulée en tant que premier ministre donne sur
les réseaux sociaux une assise supérieure à M. Valls par rapport aux autres
candidats. Mais il serait dangereux d’en déduire les intentions de vote.
Les données sur l’activité montrent que Benoît Hamon mène la
campagne la plus dynamique sur les réseaux sociaux. On ne comprend pas bien pourquoi les autres
candidats ne sont pas plus actifs, seraient-ils victimes (Manuel Valls et
Montebourg en particulier) de l’illusion de leur audience passée et de celle des
sondages ?
En tout cas, les données d’engagement, c’est-à-dire l’impact
de la communication sur les réseaux sociaux, montrent que B. Hamon est en train
de faire la différence. Ses données d'engagement sont désormais plus de deux fois plus
élevées que celles de M. Valls et A. Montebourg.
Sur le web comme sur Facebook et Twitter, B. Hamon est le candidat
de la primaire socialiste qui continue à susciter le plus d’intérêt parmi les
internautes et sa domination s’accentue sur les réseaux sociaux. Il est toujours
trop tôt pour prédire le succès de Benoît Hamon lors de la primaire, mais la
possibilité d’une nouvelle surprise se dessine mieux chaque jour.
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