Plus d’inégalités, plus de cupidité
Selon une étude ayant impliqué 140 000 personnes dans 73 pays, le désir d’argent dépendrait du niveau d’inégalités qui règne dans une société.
Selon une étude récente, une diminution de statut social aurait un impact négatif sur le système immunitaire.
La pauvreté est régulièrement pointée du doigt comme un facteur de faible espérance de vie et de maladie. Une étude récente vient de préciser comment ce lien opère. Dans cette étude, des chercheurs de l'université Duke, à Durham, aux États-Unis, ont mesuré la qualité du système immunitaire de macaques en fonction de leur statut social dans leur groupe, et ont observé que celui-ci s'affaiblissait si le rang social diminuait, et vice versa.
Cet effet se comprend si l'on observe le fonctionnement d'une colonie de macaques, ce qui est particulièrement visible chez les macaques japonais, cousins des macaques rhésus, observés dans cette étude.
Dans leur milieu naturel, les macaques japonais sont soumis à divers facteurs de stress : froid intense, difficultés d'accès à la nourriture, augmentation des agressions entre membres du groupe, positionnement en périphérie du groupe qui renforce la menace des prédateurs. Or, tous les animaux ne sont pas logés à la même enseigne. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer les singes de haut rang et leur progéniture s'épouiller mutuellement dans des sources chaudes et relaxantes, stimulant ainsi tout naturellement une « zen attitude » durable pendant que les autres, les moins nantis et leur descendance, font l'objet d'agressions multiples, renoncent à toute forme d'épouillage et prennent le froid de plein fouet à la périphérie des jacuzzis où la température, impitoyable, peut tomber jusqu'à moins trente. Les quarante degrés de différence s'ajoutent aux failles d'un système immunitaire diminué par le stress pour réduire l'espérance de vie. Ces recherches nous alertent directement sur notre rôle humain et collectif dans la prévention des maladies.
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