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Ce dimanche, Ségolène Royal a annoncé qu'elle ne serait pas candidate aux élections législatives en juin prochain. « J'ai décidé de ne pas me représenter aux élections législatives, je suis élue députée depuis 1988 », a expliqué la ministre de l'Environnement, en marge d'une visite au Salon de l'agriculture. « Ça fait long, vingt ans, dans une circonscription pré-rurale », a indiqué l'ancienne candidate à l'élection présidentielle. L'ex-présidente du conseil régional de Poitou-Charentes (2004-2014), aujourd'hui âgée de 63 ans, avait été élue en 1988, 1993, 1997 et 2002 députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres. Elle a ensuite cédé sa circonscription à une proche, Delphine Batho, pour se présenter dans celle de La Rochelle, où elle a été battue en 2012. Elle a d'ailleurs eu cette phrase étonnante pour expliquer sa décision de ne pas se représenter : « Je suis élue depuis 1988, quatre mandats », une façon habile de ne pas évoquer son échec cruel de 2012, où elle avait annoncé son désir de présider l'Assemblée nationale avant même d'être élue députée...
Ségolène Royal a exprimé à plusieurs reprises ces derniers mois sa bienveillance à l'égard d'Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle. Mais elle a récemment critiqué sa volonté de supprimer l'impôt sur la fortune (ISF) et a regretté son absence de programme. Candidate malheureuse à la primaire socialiste de 2011, elle s'est aussi montrée ouverte à la proposition de revenu universel de Benoît Hamon, vainqueur de la primaire initiée par le Parti socialiste en janvier.
Des ambitions internationales
En octobre dernier, la ministre de l'Environnement avait confié auJDD avoir des ambitions internationales. Forte de son expérience lors de la COP21, Ségolène Royal entendrait même briguer la direction du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), l'une des plus grosses agences de l'ONU. Sur France Inter, en décembre, elle avait concédé à demi-mot son intérêt pour le poste. « On verra, c'est pas non », avait déclaré la ministre, interrogée sur une éventuelle candidature. « Candidate, non, parce que ça ne se passe pas de cette façon-là », avait-elle précisé, tout en enchaînant : mais « c'est vrai que je suis assez sollicitée pour continuer le travail sur la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la planète ».
Une ambition qui semble se préciser depuis plusieurs semaines. Elle pourrait d'ailleurs bénéficier de l'élimination de Philippe Douste-Blazy pour le poste de directeur général de l'OMS qui permet à un autre Français de briguer un poste dans une autre agence majeure. Il aurait été difficile pour un pays membre des Nations unies de positionner deux de ses représentants à la tête de deux agences majeures, rappelait Le Journal du dimanche le mois dernier. Autre avantage majeur, le nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, doit son poste à la France. C'est en tout cas ce que rapportait le JDD fin janvier : « C'est la France qui a poussé le Portugais à présenter sa candidature à la succession de Ban Ki-moon, alors que le poste était censé échoir à une femme originaire d'Europe de l'Est, profil sur lequel personne n'arrivait à se mettre d'accord. Et les réseaux diplomatiques français ont œuvré pour le faire élire. »
Cette annonce-surprise de Ségolène Royal laisse-t-elle entendre que l'actuelle ministre de l'Environnement a déjà assuré son futur après la fin du quinquennat ?
Madame Royal comme tous les éléphants socialistes craint un ultime camouflé assuré dans les urnes, en juin prochain. La politique du retrait déclenchée par Hollande se généralise car les socialistes se savent vaincus d'avance avant même d'avoir combattu. Bel exemple de lucidité et de manque de courage.
L'accord de Paris sur le climat est tellement fictif car non contraignant que tous les pays l'ont signé sans barguigner. Alors pourquoi pas ne pas récompenser Segolene par un haut poste à NY pour y représenter l'élégance féminine française au sein d'une ONU dont tout le monde reconnaît la grande inefficacité et où elle aura donc toutes les qualités pour y être inutile ?
Bravo pour votre analyse détaillée, même si encore incomplète. Je copie et classe pour m'en resservir. Merci pour vos efforts, sachant toutefois que les faits, même avérés, ne valent rien contre l'idéologie. La preuve ici même, et même si Lénine disait "Les faits sont têtus".
Mon dieu ou allons nous, une super incompétente a l'Onu? Et l'autre guignol qui guigne la présidence ou quelque chose dans ce genre la Présidence de l'Europe. Pauvre France.