Histoire peu banale, au nord du pays. Une famille de Gand, qui séjourne actuellement à l’étranger, avait appelé à l’aide via Facebook pour dénoncer des squatteurs qui auraient pris possession de son logement.
Sarah Braeye, la propriétaire des lieux avait posté ceci sur sa page Facebook : "Depuis quelques semaines, 11 Roms occupent notre maison à Gand avec des enfants et un chien, utilisent électricité, gaz et eau à nos frais. Ils détériorent la maison et le mobilier".
La jeune femme qui travaille actuellement au Vietnam écrivait être "désemparée" et ne pas comprendre "que le droit au logement de quelqu’un se fasse au détriment de celui d'autrui".
Réactions racistes sur Facebook
Mais suite à cette publication, qui a à présent été supprimée, des commentaires racistes se sont multipliés sur Facebook. A un point tel que la Gantoise a demandé à la police, dans une nouvelle publication, qu’elle protège les Roms installés dans sa maison.
"Notre appel sur Facebook a déclenché une tempête de réactions dans lesquelles beaucoup de gens ont exprimé leur inquiétude sincère, la consternation et la solidarité avec les abus que nous - et beaucoup d’autres- subissons actuellement. Nous sommes donc très reconnaissants pour cela", écrit la gantoise sur Facebook.
Nous nous distancions de tout appel à la haine
"Mais soyons très clairs : nous nous distancions fermement de tout appel à la haine, à la discrimination, au racisme ou à la violence. Aucun de ceux-ci ne peuvent et ne pourront aider à trouver une solution. Nous demandons donc aussi à la police de Gand la protection de la famille de Roms qui est actuellement dans notre maison, contre toutes les forme de violence".
Dans la suite de son message, rendu public, elle rapporte certains des messages que les gens ont publiés en réponse à sa publication d'origine. Parmi ceux-ci:
- des invitations à se réunir "avec un certain nombre d'hommes forts" et de mettre les Roms hors de la maison.
- des messages stigmatisant les Roms en les traitant de "crapules".
- des demandes de l'adresse de l’habitation pour pouvoir intervenir.
La jeune femme continue d’exiger une solution rapide à son problème et urge les autorités compétentes de prendre des mesures. Elle conclut : "Nous regrettons profondément la polarisation, la haine et la stigmatisation croissante dans notre société et nous ne voulons, en aucun cas, y contribuer, également suite à notre message. Malheureusement, cela semble être le cas, et c’est quelque chose dont il y a de quoi avoir peur. Ou peut-être pas?".