Deliveroo : un livreur français sur 4 gagne plus de 1.150 euros nets

Etudiant, âgé de 23 ans, en quête de revenus complémentaires et percevant un chiffre d’affaires brut de 16 euros par heure aux heures de pointe. Voilà le portrait-robot du livreur de Deliveroo en France, selon une étude commandée par la plate-forme de livraison de repas et réalisée par Harris Interactive (1).

« Un livreur Deliveero peut gagner jusqu’à 4.000 euros par mois », assurait aux « Echos », Will Shu, fondateur et directeur général de la start-up britannique, il y a près d’un an. Dans l’étude publiée ce lundi, il apparaît qu’un quart des livreurs gagnent plus de 1.151 euros nets par mois. En tout, 12% franchissent la barre des 1.500 euros nets, tandis que 58% perçoivent moins de 751 euros nets par mois.

« Cela s’explique : 80% des livreurs qui travaillent avec nous le font en vue d’avoir un revenu d’appoint et sont en recherche de souplesse au niveau des horaires. Seuls 17% d’entre eux font cela à plein temps », fait valoir Hugues Décosse, directeur de Deliveroo France. En moyenne, les livreurs collaborent ainsi 22 heures par semaine. Et 53% d’entre eux sont des étudiants.

« Plus de 10.000 livreurs cette année »

Le système de tarification de Deliveroo a aussi été modifié quelques mois après cette déclaration de Will Shu. Depuis cet été, les livreurs sont payés uniquement à la commande (5,75 euros par livraison à Paris et 5 euros dans les autres villes) alors qu’auparavant, ils percevaient 7,50 euros bruts de l’heure et 2 euros bruts par commande.

En parallèle de la publication de cette étude, la société a aussi annoncé, ce lundi, que tous ses livreurs allaient désormais bénéficier gratuitement d’une assurance responsabilité civile, auprès d’Axa, couvrant les dommages pouvant être causés à un tiers. « C’était l’une des demandes qui revenaient le plus chez nos partenaires. Pour nous, il y a aussi un enjeu de rétention et de fidélisation des livreurs », souligne Hugues Décosse.

Présent depuis près de deux ans en France, le service de livraison de repas s’évertue à maîtriser sa forte croissance. En août dernier, le parc de livreurs était de 2.000 personnes. Il se monte désormais à près de 7.000. « Nous devrions franchir la barre des 10.000 cette année », confie le directeur de Deliveroo France, qui emploie désormais plus de 100 salariés.

Le service lancé à Reims et Tours cette semaine

Du côté des restaurants, la jeune pousse collabore désormais avec plus de 3.000 enseignes en France contre seulement 1.000 il y a un an. Ce lundi, Deliveroo débarque à Reims et jeudi, ce sera Tours. Le service de livraison de repas sera alors présent dans 17 villes en France et va continuer à s’étendre en 2017.

La semaine dernière, son concurrent direct, UberEats, a annoncé qu’il allait lancer son service dans huit nouvelles villes cette année, contre trois à l’heure actuelle. « Ce n’est pas un motif d’inquiétude mais nous sommes vigilants. Cela prouve aussi qu’il y a clairement un marché qui se développe très vite en France. Après, je ne pense pas qu’il pourrait y avoir, à terme, cinq acteurs principaux qui cohabitent sur ce marché mais plutôt deux ou trois », estime Hugues Décosse.

Valorisée 1 milliard de dollars par sa dernière levée de fonds de 275 millions à l’été 2016, la jeune pousse britannique compte bien en être.
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(1) : L’étude a été réalisée, en ligne, après d’un échantillon de 605 livreurs de Deliveroo.