L'assaillant a attaqué la soldate par surprise

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Aéroport d'OrlyL'assaillant a attaqué la soldate par surprise

L'agence américaine AP a obtenu les images de vidéosurveillance de l'agression survenue samedi à l'aéroport parisien d'Orly. On y voit Ziyed B. approcher par derrière une militaire et la prendre en otage.

C'est une vidéo qui permet de mieux comprendre le déroulement exact de l'agression d'une militaire samedi à l'aéroport parisien d'Orly. Pour rappel, Ziyed B. était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants au moment de l'attaque, une révélation qui éclaire les circonstances de son passage à l'acte.

Juste avant l'attaque, Ziyed B. a jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbures. Sur les images obtenues par l'agence Associated Press, on voit le trentenaire marcher dans le hall de l'aéroport et s'approcher dans le dos d'une soldate. Il attrape la militaire, la traîne sur quelques mètres et la menace avec son revolver. Son compagnon de patrouille se trouve quelques mètres devant elle et met quelques instants à réaliser ce qui vient de se passer puisqu'on le voit continuer son chemin.

Soldate utilisée comme bouclier

Pendant un court moment, presque personne ne réagit. Un passager avec une valise à roulettes se trouve juste devant la soldate en otage. Puis, tout à coup, les gens commencent à reculer... Sur les images on voit que Zyed B. utilise le corps de la militaire comme bouclier.

«Posez vos armes. Mains sur la tête. Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts», crie-t-il aux militaires, a relaté le procureur de Paris. Au terme d'une lutte «de plus de deux minutes», d'après le magistrat, avec la femme, il parvient à s'emparer de son fusil d'assaut, avant d'être abattu par les deux autres militaires, qui tirent à trois reprises. L'homme de 39 ans avait un long casier judiciaire dans des affaires de vol et de drogue.

Le choix de la cible et le mode opératoire utilisé sont régulièrement exposés dans les revues de propagande jihadiste. Mais l'attaque n'avait toujours pas été revendiquée lundi, alors que la plupart des attentats similaires l'ont été dans les 24 heures par des groupes comme l'Etat islamique. A ce stade, l'enquête s'oriente sur un acte isolé. «On est plutôt sur la dérive d'un délinquant de droit commun mais teinté d'une coloration islamiste», analyse ainsi une source proche de l'enquête.

(cga)

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