Voici le nouveau billet de 50 € en circulation ce mardi

Il bénéficie d'innovations technologiques pour empêcher les contrefaçons.

La nouvelle coupure de 50 euros qui commencera à circuler dans la Zone Euro le mardi 4 avril 2017.
La nouvelle coupure de 50 euros qui commencera à circuler dans la Zone Euro le mardi 4 avril 2017. Archives

    Il aura fallu une bonne année pour les fabriquer. Ils attendent désormais, sagement empilés, dans votre agence bancaire. Mardi, dans tous les distributeurs de France et des 19 pays de la zone euro, vous pourrez récupérer les nouveaux billets de 50 €. Que les amateurs de coupures usagées se rassurent : les anciens resteront valables sans limite de temps. Au total, 6,5 milliards de coupures ont été fabriquées, dont 1 milliard dans l'imprimerie de Chamalières, près de Clermont-Ferrand. L'enjeu est de taille, car le billet de 50 € reste le plus utilisé de la zone euro.

    Infalsifiable ? Pas vraiment, mais plus difficile à imiter

    En toile de fond, l'obsession de nos grands argentiers demeure la sécurité. «Si on veut garder une longueur d'avance sur les contrefacteurs, il faut a minima renouveler nos billets une fois tous les dix ans», décrypte Erick Lacourrège, le directeur général de la fabrication des billets à la Banque de France, fier de pouvoir égrener la liste des innovations technologiques -- relief, effet de lumière, etc. -- qui compliqueront la vie des faussaires. Et qui permettent à tout utilisateur de vérifier qu'il a bien un «vrai» billet entre les mains, grâce au triptyque : «toucher, regarder, incliner».

    Le chiffre «50», en bas à gauche ? Ce «nombre émeraude» change de couleur quand on l'incline. «Il est imprimé avec une encre de couleur spécifique, dont la production est réservée pour les seuls billets de banque, qu'on ne trouve donc pas dans le commerce», assure Erick Laccourège. Au-dessus, dans la partie blanche, une princesse Europe apparaît cette fois en transparence. Une apparition qui, comme il se doit, tient du miracle... technologique. C'est la différence de densité entre telle et telle partie du billet qui lui permet à cette princesse de jaillir en filigrane.

    Pour la petite histoire, les pays de la zone euro ont longtemps parlementé avant de tomber d'accord sur un symbole commun. La belle princesse, dénichée «sur un vase grec du musée du Louvre», se souvient-on à la Banque de France, a convaincu tout le monde. A tel point, d'ailleurs, qu'elle apparaît dans la fenêtre portrait de la bande métallique, à droite de la coupure cette fois. Bref, le nouveau billet, c'est double ceinture et triple bretelle. De là à le qualifier d'infalsifiable... peut-être pas, mais les contrôles sont efficaces. En 2015, sur 18 milliards de coupures en circulation en Europe, environ 600 000 faux billets avaient été repérés et détruits, pour une valeur de 13 M€. La même année, les fraudes liées aux cartes bancaires représentaient 225 M€, soit... 17 fois plus !