Corée du Nord : nouveau tir de missile balisitique avant un sommet sino-américain

Le régime nord-coréen a tiré mercredi 6 avril un missile balistique en mer du Japon, peu d'un sommet entre Pékin et Washington très attendu, où la menace du programme nucléaire nord-coréen sera au menu des discussions.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a vu dans ce tir "une provocation grave" qui "enfreint clairement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".

Le tir a eu lieu mardi à 21 h 42 GMT (mercredi à 6 h 12 locales) à partir d'une installation près de Sinpo, en Corée du Nord, a précisé le commandement militaire américain chargé du Pacifique (Pacom) dans un communiqué, confirmant une information similaire émanant du ministère sud-coréen de la Défense.

L'armée américaine a affirmé qu'il s'agissait d'un missile balistique moyenne portée de type KN-15 qui ne présentait aucune menace pour l'Amérique du Nord.

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé dans un autre communiqué que les États-Unis avaient "assez parlé de la Corée du Nord". "Nous ne ferons pas d'autre commentaire", a-t-il ajouté.

Deux essais nucléaires en 2016

Le leader nord-coréen Kim Jong-un a pour ambition de porter la menace nucléaire sur le territoire continental des États-Unis. Il a déjà mené cinq essais nucléaires, dont deux lors de la seule année 2016. Pyongyang avait averti lundi qu'elle riposterait si la communauté internationale décidait d'alourdir les sanctions contre ses programmes balistique et nucléaire.

Cette mise en garde est intervenue au lendemain de la publication par le Financial Times de déclarations du président américain Donald Trump qui s'est dit prêt à "régler" seul le problème nord-coréen.

Elle a également été faite dans le contexte du lancement, lundi, de manœuvres militaires entre Séoul, Tokyo et Washington destinées à contrer la menace des missiles stratégiques mer-sol tirés par les sous-marins nord-coréens.

Ce nouveau tir survient à la veille du début du premier sommet, jeudi, en Floride, entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. L'administration Trump a plusieurs fois estimé que Pékin, qui est le plus proche allié de Pyongyang, était la clé d'une solution du problème nord-coréen, mais n'en faisait pas suffisamment pour résoudre cette question.

Avec AFP