Et si revenir dans son pays natal était plus dur que de partir pour une année à l’étranger ? Selon The Beacon, un journal étudiant de l’université américaine de Portland, un étudiant passe par plusieurs étapes quand il doit envisager son retour au pays : d’abord, la tristesse de quitter “la ville où il a vécu comme chez lui pendant un semestre”, puis l’excitation de revoir ses proches et enfin la frustration.

“La frustration de ne pas se remettre de son expérience aussi rapidement que souhaité, la frustration de se sentir à l’étroit dans cet endroit qui a été si familier pendant vingt ans, et, par-dessus tout, la frustration de ne plus être à l’étranger”, résume le site, qui reprend le témoignage de plusieurs étudiants.

“On pense revenir en étant complètement normal et à l’aise, mais ce n’était pas mon cas. De retour au même endroit, j’étais une personne différente”, raconte Matt Foronda, qui a passé un semestre en Espagne avant de rentrer à Portland.

Retour à la réalité

Parmi les mauvaises surprises, il y a le retour sur les bancs de la fac. Étudier à l’étranger implique de s’adapter à de nouvelles façons de travailler, à un calendrier universitaire et à des rythmes différents. Puis il faut de nouveau se réadapter une fois de retour dans son université d’origine. Mais une chose est sûre, souligne The Beacon : étudier à l’étranger ne signifie pas partir en vacances.

Une expérience à l’étranger comporte toujours des difficultés. “Ce n’est pas le rêve et ce n’est pas parfait tout le temps”, insiste le journal. Christian Chase, qui a séjourné à Londres, résume :

Cela peut nous ouvrir l’esprit, être une expérience révolutionnaire ou simplement rester de supersouvenirs. Tout dépend de ce que vous faites de votre année à l’étranger.”

Malgré toutes ces mises en garde, tous les étudiants interrogés sont unanimes : si vous avez envie de partir dans une université étrangère, “foncez !”