Les Européens, et plus particulièrement les Français, sont davantage favorables au projet européen qu’il y a un an, d’après la dernière enquête Eurobaromètre.
Le Brexit, l’élection de Donald Trump aux États-Unis ou encore l’instabilité continue au Moyen-Orient ont renforcé le sentiment pro-européen, selon la dernière enquête de l’Eurobaromètre, intitulée « À deux ans des élections européennes de 2019 ».
Soutien accru pour l’UE
Dans la foulée des récents rebondissements politiques, le soutien des Européens pour l’UE s’est accru. En effet, 57 % des sondés déclarent avoir une opinion positive de l’Union, soit 4 points supplémentaires par rapport au sondage de septembre 2016.
Côté français, si l’Europe a fortement divisé au cours de la campagne présidentielle, les Français affirment tout de même leur attachement à l’UE. 53 % d’entre eux considèrent que l’appartenance à l’Union est une bonne chose, soit 5 points de plus qu’il y a un an.
A l’inverse, le nombre de personnes sondées ayant une opinion négative de l’Europe a légèrement baissé, passant de 17% à 14 %.
Une tendance qui se confirmera, ou non, lors du second tour qui oppose un candidat pro-européen, Emmanuel Macron, à la candidate eurosceptique, Marine Le Pen.
Résultats très encourageants
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, s’est félicité de ces résultats, qu’il a qualifiés de « très encourageants » pour la première fois « depuis le début de la crise en 2007 ». « [Ces résultats] démontrent que les citoyens européens attendent de l’UE qu’elle réponde d’une même voix à leurs très vives craintes face aux récents bouleversements internationaux qui ont rendu le monde plus incertain et dangereux », a-t-il ajouté.
Une réponse commune
Pour répondre aux problèmes globaux, comme l’élection de Trump ou l’influence grandissante de la Russie, 73 % des sondés, et 72 % des Français interrogés disent préférer une réponse commune à une réponse nationale.
En tête des priorités pour l’Union européenne mentionnées par les habitants de l’Hexagone figurent la lutte contre le chômage (84 %), suivie par la protection de l’environnement (83 %), la lutte contre le terrorisme (82 %) et la lutte contre la fraude fiscale (79 %).
Si l’action au niveau européen demeure capitale, les Européens estiment également être entendus au niveau national, puisqu’ils sont six sur dix à considérer que leur voix compte dans leur propre pays.
Toutefois, une majorité d’Européens, dont 94 % des Français interrogés, déplorent les inégalités criantes entre les différentes catégories sociales. Un facteur qui pousse les citoyens à douter de la possibilité d’une résolution rapide de la crise.