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Erdogan s’invite en France pour les législatives françaises. Le PCF dénonce

Le « Parti Égalité Justice » (PEJ), officine officieuse de l’AKP en France, souhaite présenter 68 candidats dans plusieurs circonscriptions législatives. Pour le PCF "il faut y mettre un terme".

Le « Parti Égalité Justice » (PEJ), officine officieuse de l’AKP en France, souhaite présenter 68 candidats dans des circonscriptions urbaines. Cette organisation compte en son sein des islamistes et des fascistes issus de la sinistre organisation des « Loups Gris ». Elle s’est illustrée récemment par des tentatives d’entrisme dans diverses institutions, le fichage d’opposants au référendum d’avril 2017 et par des appels à la haine d’imams inféodés au pouvoir d’Ankara. La présence de ce parti dans le paysage électoral français risque d’attiser le nationalisme et faire taire les démocrates turcs et kurdes de France. Le Parti communiste français (PCF) appelle instamment le ministre de l’Intérieur à diligenter sans délai une enquête pour défaire cette manœuvre contre la démocratie et la République françaises. L’immixtion du dictateur turc dans le scrutin législatif français doit être condamnée fermement par les autorités de notre pays.

Ci après la lettre de Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste français, envoyé mercredi au ministère de l’Intérieur :Le « Parti Égalité Justice » (PEJ), officine officieuse de l’AKP en France, souhaite présenter 68 candidats dans des circonscriptions urbaines :

Monsieur le ministre,

J’ai été alerté par les candidats que nous présentons à Dijon de l’existence de candidatures présentées sous l’étiquette du « Parti Égalité Justice » (PEJ)) dans plusieurs circonscriptions législatives en vue du scrutin de juin prochain. Après vérification, cette organisation islamo-conservatrice qui est la représentante officieuse du parti du président turc Recep Tayyip Erdogan, l’AKP (Parti de la justice et du développement), compte présenter 68 candidatures dans notre pays de ressortissants binationaux franco-turcs et viserait, selon certaines sources, 51 circonscriptions.

Il s’agit sans aucun doute de la part du président Erdogan et de son parti l’AKP de peser sur les orientations de notre politique internationale, en particulier vis-à-vis du régime turc qui verse à pas accélérés dans la dictature.

La même stratégie a été utilisée aux Pays-Bas ; il faut y mettre un terme.

Je vous saurais gré, Monsieur le ministre, de diligenter dans les délais les plus brefs une enquête sur ces faits qui soulèvent une profonde inquiétude chez les démocrates et progressistes turcs et kurdes qui ont trouvé asile sur notre sol national et qui devraient inquiéter tous les démocrates de notre pays.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de mes salutations distinguées.

Pierre Laurent

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