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Le xénon «franchit la ligne jaune»

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«Il n'y aurait rien de mal à cela. Ce n'est pas destructeur et cela ne provoque pas d'effets secondaires», avait déclaré Vladimir Uiba, le patron de l'Agence fédérale russe de biomédecine (FMBA), après la révélation que des athlètes de ce pays ont eu recours à ce gaz pour favoriser la production naturelle d'EPO lors des JO de Sotchi. Ce n'est pas si certain, en particulier à cause du manque d'études scientifiques sur le sujet, rétorque le docteur  Prentice David Steffen, chargé de la préparation physique de la formation Garmin-sharp. Il confie que l'équipe américaine s'est intéressé à cette possibilité avant de s'en écarter rapidement.

«On a jeté un oeil là dessus mais on a connu plusieurs soucis et on a finalement décidé de ne pas l'utiliser, déclare-t-il sur le site Cycling News, sans préciser la nature de ses préoccupations. Il n'y a vraiment rien de bon là dedans en termes de sécurité ou d'amélioration de la performance et ça laisse de côté les considérations éthiques. Personnellement, je pense que ça franchit la ligne jaune. Quand à l'absence d'effets secondaires, c'est de la pure spéculation car il n'y a pas d'expérimentations sur ce produit. Nous n'avons aucune idée des conséquences.»

Le docteur Steffen, tout en se prononçant pour le placement du xenon sur la liste des produits interdits par l'Agence mondiale antidopage (AMA), évoque aussi l'hypothèse d'une utilisation du monoxyde de carbone, un produit létal en cas d'ingestion importante, pour augmenter la production d'EPO : «On a entendu dire qu'une équipe avait expérimenté ça l'an dernier. C'est sans doute une mauvaise chose d'approfondir cette idée.»

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