“Après des années de recherche, les enquêteurs des Nations unies n’ont pas réussi à dénicher l’argent liquide et l’or qui ont mystérieusement disparu après la mort du dictateur Muammar Kadhafi et la chute de son régime, en 2011”, souligne The Globe and Mail.
Toutefois, le rapport de 299 pages, publié début juin 2017 par le groupe d’experts sur la Libye du Conseil de sécurité des Nations unies, établit une liste de pays africains dans lesquels “serait cachée, depuis 2011, une grande partie de cette fortune, disséminée au-delà des frontières libyennes”.
Armes et équipements militaires
Ainsi une partie de ce trésor aurait été repérée à Ouagadougou, au Burkina Faso, “et des factions libyennes tentent de récupérer cet argent”. Le rapport mentionne également, avec des photos à l’appui, la présence à Accra, la capitale du Ghana, “de piles de boîtes portant le logo de la Croix-Rouge et qui contiendraient une partie des avoirs de Kadhafi”, poursuit le quotidien de Toronto.
Des indices encore plus concluants mènent vers l’Afrique du Sud. Selon le groupe d’experts, les Libyens ont essayé en 2013 de négocier avec les Sud-Africains “l’utilisation des avoirs libyens cachés dans ce pays” pour l’achat d’armes et d’équipements militaires pour un montant de plusieurs milliards de dollars. “Le rapport onusien contient une lettre de la ministre sud-africaine de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, exprimant son soutien à cette transaction.”
D’autres documents font état d’un possible transfert d’argent d’une banque sud-africaine vers une banque kényane. Enfin, selon le rapport onusien,
les fonds libyens cachés en Afrique du Sud sont effectivement accessibles à des anciens membres du régime de Kadhafi”.
Fondé en 1844, lu d’un océan à l’autre, sérieux et non engagé, le titre de Toronto est le quotidien de référence au Canada et exerce une forte influence auprès des milieux politiques fédéraux.
L’aventure du quotidien commence en 1843 avec l’arrivée à Toronto d’un jeune Ecossais de 25 ans, George Brown, qui publie le premier numéro du Globe. Il ne prendra le titre de Globe and Mail qu’en 1936 après sa fusion avec le journal conservateur The Mail and Empire, dont il n’a pas conservé la ligne éditoriale. Depuis l’été 2015, il appartient à Woodbridge Company, société d’investissement de la famille Thomson qui contrôle également Thomson Reuters.
C’est en décembre 1994 que la première version du site a été lancée à l’occasion de la publication d’un supplément publicitaire intitulé The Wired Classroom (La classe branchée). Ce qui ne devait être qu’une expérience provisoire a connu un immense succès. Dès lors, le quotidien de Toronto va progressivement mettre en place un contenu éditorial et des services. Ses promoteurs ont mis l’accent sur le développement de services parallèles au quotidien, notamment dans le domaine économique avec son cahier et son site “Report on Business”.