Ukraine : Washington démonte point par point le «roman» de Poutine

 

Ukraine : Washington démonte point par point le «roman» de Poutine

    Moscou, Paris, Washington, Berlin, Londres et l'UE sont finalement tombés d'accord... pour poursuivre leurs discussions dans les jours à venir. Sans surprise, aucun accord concret n'a donc été trouvé mercredi à Paris, au terme d'une intense journée de pourparlers consacrés à la situation en Ukraine. Si le chef de la diplomatie russe Sergeï Lavrov a rencontré à plusieurs reprises son homologue américain John Kerry, une première depuis la mise sous tutelle russe de la Crimée, république autonome de l'Ukraine, le week-end dernier, il n'a en revanche jamais rencontré son homologue ukrainien Andrii Dechtchitsa.

    En parallèle de cette série de rencontres à l'Elysée et au Quai d'Orsay, le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel ont également discuté mercredi des «scénarios» pouvant permettre une «normalisation» de la situation. Dans la soirée, le département américain s'est fendu d'une charge très agressive contre Vladimir Poutine, réfutant point par point ses «10 affirmations erronées» et évoquant un «roman» du président russe.

    Alors que les chancelleries occidentales tentent depuis plusieurs jours de mettre fin à la crise ukrainienne, un sommet extraordinaire de l'Union européenne pourrait décider jeudi de mesures coercitives à l'égard de Moscou, accusé d'avoir violé le droit international et la souveraineté de l'Ukraine, en prenant de facto le contrôle de la Crimée. Ce sommet sera précédé d'une rencontre des dirigeants des pays européens du G8 (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie).

    Sur le terrain, la situation reste très tendue. L'envoyé spécial de l'Onu en Crimée, brièvement détenu à Simféropol par des hommes armés en uniforme, vraisemblablement pro-russes, a décidé d'avorter sa mission.

    >>> Revivez l'évolution de la situation en direct :

    Minuit. Une journaliste américaine de Russia Today (RT) America démissionné en direct de la chaîne, financée par la Russie, pour protester contre la politique du Kremlin en Ukraine. Liz Wahl a expliqué ainsi devant les téléspectateurs qu'elle «ne pouvait pas travailler pour une chaîne financée par le gouvernement russe et qui absout les actions du (président russe Vladimir) Poutine».

    23h50. Les mensonges de Poutine, selon Washington: Vladimir Poutine assure que ce sont des «milices citoyennes» --et non des soldats russes-- qui sont présentes en Crimée? «Des preuves claires suggèrent que les forces de sécurité russes sont au coeur des troupes anti-ukrainiennes très organisées en Crimée», lui répond le département d'Etat. Washington réfute également les affirmations de Vladimir Poutine sur une «crise humanitaire» et des milliers de réfugiés fuyant l'Ukraine vers la Russie, ou encore celles évoquant les menaces visant les russophones ou les bases militaires russes ou les attaques touchant les églises et les synagogues dans le sud et l'est du pays. Le parlement «est l'institution la plus représentative d'Ukraine», assure encore Washington face aux accusations de Vladimir Poutine d'un parlement «sous l'influence d'extrémistes et de terroristes».

    23h45. Washington réfute point par point le «roman» de Poutine sur l'Ukraine. «La Russie raconte des histoires fausses pour justifier ses actes illégaux en Ukraine, et le monde n'a pas vu de fiction russe aussi surprenante depuis que Dostoïevksi a écrit Deux fois deux égale cinq est aussi une chose charmante», écrit ce mercredi la diplomatie américaine, citant une phrase des Carnets du sous-sol du romancier russe. Avant d'énumérer 10 affirmations de Vladimir Poutine «justifiant l'agression russe en Ukraine, suivies des faits que ses assertions ignorent ou déforment».

    23 heures. Ukraine: Obama et Cameron dénoncent une situation «inacceptable». Le président américain et le Premier ministre britannique, qui se sont entretenus, ont «exprimé leur grave préoccupation vis-à-vis des violations évidentes par la Russie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et tous deux ont noté que les circonstances actuelles étaient inacceptables», annonce l'exécutif américain dans un communiqué.

    22h30. L'Ukraine a jou?unie, comme une grande famille» le match amical de préparation au Mondial-2014 pour les Américains (2-0), les deux pays observant une minute de silence pour la paix en Ukraine au moment où Russes et Occidentaux tentaient d'esquisser un plan de sortie de crise. «Il y a des joueurs de toute l'Ukraine, mais nous sommes comme une grande famille, nous sommes unis», assurait mardi à l'entraînement le capitaine ukrainien Anatoliy Tymoschuk.

    21h35. La justice ukrainienne a ouvert  des enquêtes pour séparatisme visant les dirigeants des autorités pro-russes de Crimée et ordonné leur arrestation. Ces enquêtes pour «crime contre l'Ã?tat portant atteinte à l'intégrité territoriale», visent notamment le Premier ministre de la république autonome de Crimée Serguiï Axionov ainsi que le président du parlement local Volodymyr Konstantinov. Ils encourent jusqu'à dix ans de prison. Leur arrestation semble peu probable à l'heure actuelle, la Crimée étant de facto contrôlée par les forces russes.

    VIDEO. Crimée : les pro-Ukrainiens manifestent face aux pro-Russe

    21h30. John Kerry confirme qu'un accord a été trouvé pour poursuivre d'«intenses discussions» avec Kiev et Moscou. Le chef de a diplomatie américaine précise qu'il  n'avait «aucune attente» quant à une rencontre russo-ukrainienne à Paris.

    21 heures. François Fillon souhaite que «la France prenne toute sa place dans la médiation» dans la crise ukrainienne, «afin de désamorcer le scénario aussi invraisemblable qu'inutile d'une nouvelle guerre froide». L'ancien Premier ministre  vient de s'exprimer à la sortie d'un meeting de Fabienne Keller, candidate UMP aux municipales à Strasbourg.

    20h45. Accord pour poursuivre les discussions dans les jours à venir. «Nous sommes tombés d'accord pour poursuivre les discussions dans les jours à venir afin de voir comment aider à stabiliser, normaliser la situation et surmonter la crise» a dit Sergueï Lavrov à l'issue d'une réunion au Quai d'Orsay, selon un journaliste du pool accompagnant John Kerry.

    20h30. Lavrov a quitté le Quai d'Orsay sans avoir rencontré son homologue ukrainien. Après son départ, les discussions ont repris entre MM. Fabius, Kerry, Hague, Steinmeier et Mme Ashton, qui ont alors été rejoints par le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

    20h25. Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel ont discuté mercredi des «scénarios» pouvant permettre une «normalisation» de la situation en Ukraine, annonce le Kremlin. Les deux leaders ont «discuté des scénarios de coopération internationale en vue d'une normalisation politique de la situation en Ukraine», selon le Kremlin qui souligne que la conversation s'est déroulée à l'initiative d'Angela Merkel.

    20h20. Une rencontre des dirigeants des pays européens du G8 (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie) aura lieu jeudi matin à Bruxelles avant le sommet extraordinaire consacré à la crise ukrainienne, a-t-on indiqué de source diplomatique à Paris. Cette réunion aura lieu à 11h00 et sera suivie à 11h30 d'une rencontre entre les 28 membres de l'Union européenne et le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

    20h15. Les Ã?tats-Unis ont décidé d'intensifier les entraînements aériens conjoints avec la Pologne et d'augmenter leur participation à la protection de l'espace aérien des pays baltes, annonce le secrétaire à la Défense Chuck Hagel. Ces mesures visent, pour Washington, à donner des assurances en matière de sécurité à ses alliés est-européens au sein de l'Otan, qui s'inquiètent des conséquences pour leur sécurité des actions militaires russes en Ukraine.

    20h12. Les Etats-Unis n'ont pas trouvé d'accord avec la Russie sur une sortie de crise en Ukraine, comme l'avait affirmé plus tôt le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, indique un diplomate américain. «Il n'y a pas eu d'accord lors de cette réunion et il n'y en aura jamais sans une implication directe du gouvernement ukrainien»  affirme ce responsable du département d'Etat.

    19h50. La Pologne, largement dépendante du gaz russe, est prête à faire face à une éventuelle coupure des livraisons de Moscou, et le développement de ses infrastructures gazières la mettra dès 2015 à l'abri de ce risque, selon le Premier ministre Donald Tusk.

    19h45. L'Otan a décidé mercredi de renforcer sa coopération avec l'Ukraine et de réexaminer celle avec la Russie, avec la suspension de certaines initiatives communes Otan-Russie, vient de déclarer on secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen. Ces mesures «envoient un message très clair à la Russie qu'elle doit aider à la désescalade» de la situation en Ukraine, a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion Otan-Russie à Bruxelles.

    19h40. Lavrov et Dechtchitsa sont au ministère français des Affaires étrangères à Paris. Interrogé à son arrivée au MAE pour savoir s'il allait discuter avec Sergueï Lavrov, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Dechtchitsa a haussé les épaules et répondu : «Je ne sais pas s'il est içi». Quelques minutes plus tard, le chef de la diplomatie russe était vu arrivant au Quai d'Orsay.

    19h10. Russie et USA «d'accord pour aider les Ukrainiens à mettre en oeuvre les accords du 21 février». «Nous sommes tombés d'accord (NDLR : avec les Américains) sur le fait qu'il est nécessaire d'aider tous les Ukrainiens à mettre en oeuvre les accords conclus le 21 février», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à Paris, selon des images de la télévision publique russe Rossia 24. Après de longues heures de négociations, le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition ukrainienne avaient signé le 21 février un accord de sortie de crise prévoyant d'importantes concessions du pouvoir. L'accord prévoyait notamment une élection présidentielle anticipée, la formation d'un gouvernement de coalition et une réforme constitutionnelle. Mais dès le lendemain, le président Ianiukovitch, en fuite, avait été destitué par le Parlement.

    VIDEO. Place Maïdan à Kiev, des mausolées improvisés

    18h46. L'envoyé spécial de l'ONU brièvement détenu en Crimée met fin à sa mission, selon son entourage. Le journaliste britannique qui l'accompagne explique sur Twitter que Robert Serry a finalement pu sortir du café pour se diriger immédiatement à l'aéroport et quitter la Crimée.

    18h11. Sergueï Lavrov refuse de voir son homologue ukrainien. Le chef de la diplomatie russe  a refusé de voir son homologue ukrainien Andrii Dechtchitsa mercredi à Paris, conduisant ce dernier à décider de quitter la France avant de changer d'avis, selon des sources diplomatiques.

    17h54. L'envoyé spécial de l'ONU en Crimée menacé par des hommes armés en uniforme. Le véhicule de Robert Serry a été bloqué à Simféropol «par des inconnus armés», selon un porte-parole du ministère, Evguen Perebyinis. «Ils ont d'abord essayé de l'emmener par la force à l'aéroport mais il a refusé. Ils continuent de le retenir». Selon le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson, Robert Serry se trouvait «devant le siège des forces navales» lorsqu'il a été accosté par des «hommes non identifiés» et armés qui lui ont intimé l'ordre de «quitter la Crimée». Le journaliste de la chaîne de télévision britannique ITV James Mates, qui l'accompagne, a expliqué sur son compte Twitter que Robert Serry avait été bloqué par des hommes armés alors qu'il visitait les locaux de la Marine. Refusant de les suivre, il est sorti à pied sous leur escorte et est rentré dans un café voisin. Il est «détenu dans un café. Des hommes à l'extérieur l'empêchent de sortir», a-t-il écrit, précisant que certains de ces hommes portaient des brassards «pro-russes noir et or».

    17h34. Ban Ki-moon appelle «toutes les parties» à réduire les tensions. Le secrétaire général des Nations unies a enjoint les parties à entamer «un dialogue constructif».

    VIDEO. A Simferopol, les habitants divisés sur l'attitude de la Russie

    17h15. Pour le secrétaire du Trésor des Ã?tats-Unis, la Russie n'a pas sa place dans le G8 si elle continue sa politique vis-à-vis de l'Ukraine.

    16h55. Des manifestants pro-russes reprennent le contrôle du parlement local à Donetsk. Un millier de manifestants a pris d'assaut mercredi l'administration régionale de la région russophone de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, reprenant le contrôle des lieux dont ils avaient été délogés le matin même, et y ont hissé à nouveau le drapeau russe. Une dizaine de personnes ont été blessées, certaines ayant le visage en sang, lorsque les contestataires ont franchi le cordon des forces de l'ordre aux cris de «Russie!» et «le fascisme ne passera pas!».

    VIDEO. Les Russes prennent le contrôle partiel d'une base

    16h45. Kerry demande à Lavrov de tenir des entretiens directs entre la Russie et l'Ukraine selon un diplomate.

    VIDEO. Rencontre trilatérale à Paris

    16h10. Le secrétaire à la Défense américain va rencontrer dans les prochaines heures son homologue ukrainien selon Reuters. Chuck Hagel veut s'entretenir des questions militaires en Crimée

    15h59. La Bulgarie se dit prête à une éventuelle coupure de gaz russe. La Bulgarie, qui dépend à 92% de livraisons de gaz russe transitant par l'Ukraine, dispose de réserves de gaz d'un mois et demi en cas de coupure des livraisons de Moscou, selon le Premier ministre bulgare.

    15h58. Washington augmente son soutien militaire à la Pologne et aux pays baltes.

    15h44. John Kerry et Sergueï Lavrov ont participé à un long entretien sur l'Ukraine, selon un diplomate.

    15h38. Des experts doutent d'une intervention militaire russe. Ces derniers avancent que l'armée ukrainienne reste un adversaire non négligeable, disposant de 130 000 militaires. Toutefois, son équipement est obsolète et date de l'ère soviétique. La Russie aligne néanmoins six fois plus de soldats, deux fois plus de réservistes et de chars d'assaut, six fois plus d'avions de combat, et 19 fois plus de navires de guerre, selon l'Institut international des études stratégiques.

    VIDEO. La Russie «ne permettra pas un bain de sang» en Ukraine

    15h22. La réunion internationale sur le Liban a démarré à Paris. Autour de la table, l'américain John Kerry et le russe Sergueï Lavrov, ainsi que les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies et plusieurs institutions. Selon l'Elysée, cette rencontre sera «l'occasion d'exprimer notre soutien collectif et notre solidarité au Liban et à ses institutions face à la crise syrienne». L'Ukraine devrait également être au programme.

    15h20. A Kiev, des hommes se disent prêts à se battre pour «la défense de leurs terres».

    VIDEO. Les volontaires ukrainiens pressés d'être enrôlés

    15h16. «C'est une situation très complexe», réagit le groupe Renault à la crise ukrainienne. Jérôme Stoll, son directeur commercial précise : « nous suivons attentivement la situation ukrainienne». Avant de préciser : «Nous avons beaucoup d'intérêts économiques et financier en Russie ». Le groupe est en effet très implanté sur le marché russe où il détient 8% des parts auxquelles il faut ajouter 16% avec sa co-entrerise avec AvtoVaz ( le constructeur qui possède Lada). Selon un accord signé en décembre 2012, l'alliance Renault-Nissan va prendre le contrôle de cette coentreprise d'ici la fin du premier semestre 2014. Les risques les plus importants est celui de la dévaluation: si le rouble s'effondrait par rapport à l'euro, les importations de véhicules et/ou de pièces détachées pourrait coûter cher au groupe. Même si l'alliance limite les risques en localisant 80 à 85% de ce qu'il vend en Russie (avec Emilie Torgemen, à Genève).

    15h04. La Russie a investi 11 milliards de dollars pour soutenir le rouble. Lundi dernier, Moscou a vendu sur la seule journée des devises étrangères pour 11,3 milliards de dollars, pour soutenir le rouble, sous forte pression en raison du conflit ukrainien.

    VIDEO. Laurent Fabius recoit son homologue ukrainien

    15h01. Parallèlement, Kiev panse ses plaies, après les manifestations des ces dernières semaines. La coeur de la capitale ukrainienne a un tout autre aspect désormais, comme le mentionne le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, en visite à Kiev.

    14h20. Sur Twitter, Euromaidan continue de croire à une invasion russe en Crimée, malgré le démenti de Moscou. «Seules les troupes russes ont ce type d'armes», twitte le mouvement qui a chassé Ianoukovitch du pouvoir ukrainien.

    14h10. Sergueï Lavrov est arrivé à l'Elysée pour la réunion sur le Liban. Le ministre des Affaires étrangères russe doit rencontrer notamment son homologue John Kerry, avec qui il devrait aborder la question ukrainienne. Le ton est monté ces derniers jours entre Moscou et Washington.

    14h00. Vladimir Poutine dit ne pas vouloir que la tension politique détériore la coopération économique avec les «partenaires traditionnels» de la Russie, selon l'agence Reuters.

    13h55. John Kerry déclare que «regrettablement» la Russie ne s'est pas jointe à la réunion sur la sécurité en Ukraine, à laquelle Kiev, Londres et Washington ont pris part, à Paris, mercredi matin. Son homologue britannique William Hague et lui avaient espéré réunir les deux principaux protagonistes de la crise.

    13h50. L'OSCE précise les contours de sa mission d'observation en Ukraine. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) précise que les observateurs qu'elle envoie en Ukraine sont au nombre de 35. Ces militaires non armés sont en chemin vers la ville d'Odessa. Ils ont pour mission d'aider à une désescalade en Ukraine.

    13h45. Bercy appelle à surveiller les flux financiers se rapportant à l'Ukraine. La cellule de renseignement financier de Bercy, Tracfin, demande aux professionnels - notamment aux banques - de faire preuve de vigilance «à l'égard de toutes les opérations susceptibles de se rapporter directement ou indirectement à l'Ukraine».

    13h40. Il est peu probable que la Russie se lance dans une guerre contre l'Ukraine, juge un expert militaire. «Le Kremlin ne va pas s'aventurer dans une guerre de grande ampleur contre l'Ukraine. Si la Russie décidait de passer à l'attaque, ce serait un désastre. Ils ne veulent pas le faire, ils n'ont pas besoin de le faire», assure à l'AFP Igor Sutyagin, spécialiste auprès du Royal United Services (RUSI), prestigieux institut londonien.

    13h27. La situation reste confuse à l'est de l'Ukraine. Comme l'indique un journaliste sur place, le drapeau ukrainien est revenu ce matin sur les bâtiments gouvernementaux à Donetsk, mais le drapeau russe reste également.

    13h21. William Hague, ministre des Affaires étrangères britannique, enjoint Sergueï Lavrov à rencontrer son homologue ukrainien à Paris.

    13h18. John Kerry est arrivé à l'Elysée pour une réunion internationale sur le Liban. Le secrétaire d'Etat américain sera rejoint par son homologue russe Sergueï Lavrov dans l'après-midi. Si l'entrevue porte sur le Liban, les Chefs de la diplomatie pourront aborder un plan de sortie pour l'Ukraine.

    12h57. La commission détaille son plan d'aide de 11 milliards d'euros sur les deux prochaines années. Le programme, qui comporte des mesures à court et à moyen terme en matière commerciale, économique, technique et financière, pourra être complété par les Etats membres de l'UE. 1,6 milliard sous forme de prêts, 1,4 milliard de dons, dont 600 millions au cours des deux prochaines années, trois milliards de la Banque d'investissement européenne (BEI). Elle espère aussi dégager 5 milliards d'euros via la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Elle va mobiliser 250 millions de fonds de la politique de voisinage afin de lever 3,5 milliards de prêts.

    VIDEO. Ukraine : un plan d'aide de 11 milliards d'euros

    12h36. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères réaffirme que Moscou n'a «aucune autorité» sur «les forces d'autodéfense» déployées en Crimée. Laurent Fabius rencontrera son homologue ce mercredi à 15 heures.

    12h35. L'UE va geler les avoirs de 18 responsables ukrainiens impliqués dans les violences à Kiev. La liste de ces 18 personnalités sera publiée ce jeudi au Journal officiel de l'UE.

    12h29. La Commission européenne présente un plan d'aide d'au moins 11 milliards d'euros. «Au total, le paquet pourrait apporter un soutien d'au moins 11 milliards d'euros sur les deux prochaines années, provenant du budget de l'UE et des institutions financières européennes», détaille le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso.

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso l'annonce sur son compte twitter.

    12h22. Les Jeux paralypiques de Sotchi s'ouvrent malgré les tensions en Crimée. Ils dureront jusqu'au 16 mars.

    12h10. Le chef de la sécurité en Ukraine, Andriy Paruby, «espère que la situation se résoudra dans les prochains jours avec des négociations », rapporte Reuters.

    11h50. John Kerry ouvre la rencontre trilatérale avec l'Ukraine et le Royaume-Uni.

    11h30. Le ministre russe de la Défense nie en bloc l'occupation de la Crimée. Sergeï Shoigu, le ministre russe de la Défense, décrit comme du «grand n'importe quoi» les photos et les vidéos qui semblent montrer des troupes et des équipements militaires en Russie. Une vidéo circule sur internet montrant des soldats sans insigne à côté de camions militaires avec des plaques d'immatriculation russes, en Crimée. Interrogé sur cette vidéo par des journalistes, le ministre évoque simplement une «provocation».

    VIDEO. Un soldat se présentant comme russe en Crimée

    11h20. Des blessés ukrainiens en Allemagne. Une cinquantaine de citoyens ukrainiens blessés lors des troubles autour de la place de l'Indépendance de Kiev vont être soignés en Allemagne, annonce le ministère allemand de la Défense. «Après les événements survenus sur le Maïdan (la place de l'Indépendance), la Bundeswehr va transporter des citoyens ukrainiens blessés vers l'Allemagne pour des soins supplémentaires», déclare-t-il, précisant que l'ambassade d'Allemagne avait été sollicitée par le gouvernement ukrainien pour la prise en charge d'environ 50 personnes.

    11h10. L'Ukraine renforce la sécurité de ses sites nucléaires. «Les agissements illégaux des forces armées russes sur le territoire ukrainien (...) représentent une grave menace à la sécurité de l'Ukraine avec des conséquences potentielles sur ses infrastructures nucléaires», écrit l'ambassadeur ukrainien à Vienne, Ihor Prokopchuk, dans une lettre à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

    11h00. URGENT - Une deuxième base ukrainienne de lancement de missiles est passée sous contrôle russe. Des soldats ont pénétré dans la base située à Fiolent, à proximité du port de Sébastopol qui abrite la flotte russe de la mer Noire, selon un officiel ukrainien.

    VIDEO. A Simferopol, les habitants divisés sur l'attitude de la Russie

    10h55. La Russie lance un mandat d'arrêt international contre un meneur de la révolte à Kiev. Selon la BBC, le comité d'enquête de Russie lance un mandat d'arrêt international à l'encontre d'un meneur de la révolte à Kiev, Dmytro Yarosh.

    10h50. L'escalade à Sebastopol. Des hommes en uniforme et portant des cagoules arrivent dans la rade de Sebastopol, où deux navires ukrainiens ont été bloqués par la marine russe ces derniers jours, selon Reuters.

    10h40. Lavrov : la situation ukrainienne peut être «contagieuse». Depuis l'Espagne, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, affirme que la situation en Ukraine pourrait être «contagieuse». «La Russie ne permettra pas un bain de sang» en Ukraine, assure-t-il, ajoutant que les militaires russes présents en Crimée prennent des mesures de vigilance allant dans ce sens.

    VIDEO. Ukraine : pour Hollande, « la Russie a pris le risque d'une escalade dangereuse»

    VIDEO. Kerry : la Russie veut un prétexte pour envahir l'Ukraine

    10h30. La Russie menace de confisquer les biens de sociétés occidentales en cas de sanctions. Les sénateurs russes sont en train de travailler sur un projet de loi permettant de confisquer les biens des entreprises européennes et américaines si des sanctions étaient imposées à la Russie en raison de la confrontation en Ukraine, indique l'un d'eux. «Le projet de loi propose de donner de telles prérogatives au président et au gouvernement», a déclaré le chef de la commission sur la législation constitutionnelle au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement) Andreï Klichas, cité par l'agence publique Ria Novosti.

    10h20. L'Ukraine veut régler la crise «pacifiquement». «Nous voulons régler cette crise pacifiquement. Nous ne voulons pas combattre les Russes», déclare Andrii Dechtchitsa, ministre ukrainien des Affaires étrangères, à Paris. «Nous voulons maintenir un bon dialogue, de bonnes relations avec le peuple russe. Nous apprécions tous les contacts possibles», poursuit le chef de la diplomatie ukrainienne.

    10h15. URGENT - Les forces russes prennent le contrôle partiel d'une base de lancement de missiles en Crimée, selon Kiev. Les forces russes ont pris le contrôle partiel d'une base de lancement de missiles à Evpatoria, dans l'ouest de la Crimée, indique un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense dans cette république autonome russophone. Le poste de commandement et le centre de contrôle de la base restent sous contrôle ukrainien, a précisé la même source. Les lieux, d'où les missiles avaient déjà été évacués, avaient été assaillis mardi en fin d'après-midi par une vingtaine de soldats russes assistés de plusieurs centaines de manifestants pro-russes.

    10h10. Quinze pays de l'OSCE vont conduire une mission d'observateurs militaires. «Quinze pays, dont les Etats-Unis et d'autres pays européens et d'Asie centrale», vont participer à une mission d'observateurs militaires en Ukraine, a indiqué un diplomate, sans préciser la date de l'envoi des observateurs et leur nombre. Tous sont membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

    10h05. La Russie en Ukraine jusqu'au 30 mars ? Les soldats russes pourraient rester en Crimée jusqu'au 30 mars, date du référendum sur le statut de la Crimée, selon un soldat cité par une journaliste de France Inter.

    09h40. Hague est arrivé à Paris. «A Paris pour rencontrer John Kerry, Laurent Fabius et autres afin de coordonner une réponse à la crise ukrainienne. Il est temps pour la Russie de parler à l'Ukraine», twitte le ministre des affaires étrangères britannique William Hague.

    09h30. Ashton reporte sa visite à Kiev. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, reporte la visite qu'elle devait effectuer mercredi à Kiev en raison de rencontres sur l'Ukraine à Bruxelles et à Paris. Après avoir participé à la réunion de la Commission qui doit finaliser cette aide, elle se rendra à Paris, où se tient la réunion ministérielle sur le Liban à laquelle participent Sergueï Lavrov et John Kerry. Elle y rencontrera plusieurs partenaires internationaux pour discuter de l'Ukraine.

    09h00. La Russie intervient pour soutenir le rouble. La Russie a vendu lundi des devises étrangères pour un montant record de 11,3 milliards de dollars afin de soutenir le rouble soumis à de fortes pressions en raison du conflit en Ukraine, selon des chiffres publiés par la Banque centrale. La crise ukrainienne a accentué la dépréciation du rouble qui a déjà perdu près de 10 % face à l'euro depuis le début de l'année, pénalisé par la désaffection générale des investisseurs vis-à-vis des monnaies émergentes et du coup de frein sur l'activité économique en Russie.

    08h55. URGENT - Fabius : «La France et l'Allemagne ont mis au point un plan de sortie de crise». «L'Allemagne et la France ont mis au point une espèce de proposition de plan de sortie. On va voir s'il est accepté qu'il soit discuté», informe le ministre des Affaires étrangères.

    VIDEO. Fabius : ce que fait la Russie, «c'est l'invasion d'un pays par un autre»

    08h50. URGENT - Fabius affirme que des sanctions pourraient être votées jeudi à l'encontre de la Russie. «Demain, il y a un Conseil européen spécial, des sanctions peuvent être votées s'il n'y a pas une désescalade», a assuré le chef de la diplomatie française.

    VIDEO. Fabius : «Attention peuvent être votées contre la Russie»

    07h45. Iouchtchenko : «La Crimée fait partie intégrante de l'Ukraine». Sur les ondes d'Europe 1, l'ancien président ukrainien Viktor Iouchtchenko le martèle : «la Crimée, c'est l'Ukraine». Il renvoie dos le chef d'Etat déchu et l'opposante Ioulia Timochenko :

    «Elle a déjà été la candidate de Moscou et elle le sera toujours».

    CHRONOLOGIE INTERACTIVE. Le récit de la crise ukrainienne

    VIDEO. Poutine n'exclut pas une intervention militaire en Ukraine

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