Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Tariq Ramadan relaie des photos mensongères sur les Rohingya de Birmanie

L’islamologue controversé Tariq Ramadan a posté sur son compte Twitter trois photos qu’il attribue à la situation actuelle des Rohingya en Birmanie. Deux de ces clichés ont pourtant été pris il y a quelques années au Congo et en Inde.

Par 

Publié le 07 septembre 2017 à 11h29, modifié le 12 septembre 2017 à 16h14

Temps de Lecture 1 min.

Des centaines de cadavres calcinés, une immolation, un père en larmes portant le corps de son fils : ces trois photographies puissantes ont été publiées par l’islamologue controversé Tariq Ramadan. Dans un tweet posté mardi 5 septembre – et toujours en ligne à l’heure de l’écriture de cet article – M. Ramadan a diffusé un montage de ces trois photos, assorti de la mention « En Birmanie ». Il cherchait ainsi à alerter sur le sort de la minorité musulmane birmane, persécutée dans le pays – l’armée a lancé à l’encontre des Rohingya une opération qui a causé la mort d’au moins 400 personnes.

Capture d’écran du compte Twitter de Tariq Ramadan.

Or, comme n’ont pas manqué de le faire remarquer plusieurs internautes, deux des trois photographies relayées par Tariq Ramadan sont mal attribuées. La première a été prise en juillet 2010 à Sange, en République démocratique du Congo. Un accident routier suivi d’une explosion puis d’un incendie y avaient causé la mort de plus de 230 personnes.

La seconde photographie a été prise en Inde en 2014 par le photographe de l’Agence France-Presse Chinmoy Roy. Ce cliché montre les derniers instants de l’activiste Pranab Boro, qui s’était immolé lors d’une manifestation exigeant des terres pour la population locale dans la région de l’Assam oriental.

Depuis le 25 août, plus de 123 000 Rohingya, une minorité musulmane, ont fui la Birmanie pour gagner le Bangladesh. Un rapport de l’ONU, daté du 3 février, fait état d’exactions meurtrières, d’assassinats d’enfants, de torture et de viols subis par les Rohingya. Ce rapport souligne également le fait que les enquêteurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) se sont trouvés dans l’obligation de refuser les images qu’ils n’avaient pas recueillies eux-mêmes, faute de pouvoir les vérifier.

Extrait du rapport de l’ONU sur la situation des Rohingyas en Birmanie daté du 3 février 2017.
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.