Oise : condamné à quatre mois de prison avec sursis pour le viol d’une jument

L’homme de 81 ans avait été surpris enfermé dans un box. C’est le comportement anormal de l’animal qui a alerté sa propriétaire.

C’est une affaire peu commune qu’avait à juger, ce vendredi, le tribunal correctionnel de Beauvais. (Illustration) 
C’est une affaire peu commune qu’avait à juger, ce vendredi, le tribunal correctionnel de Beauvais. (Illustration)  LP/Olivier Boitet

    Affaire peu banale, ce vendredi, devant le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise). Paul, 81 ans, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir maltraité un cheval en 2014 et, le 10 mai 2017, avoir violé une jument. Ce jour-là, Paul est surpris par un habitant de Fay-les-Etangs, enfermé dans un box. A sa sortie, il est recouvert de poils blancs. L'homme, originaire de la Manche et qui s'en était déjà pris à des animaux dans la commune, est maintenu sur place par des habitants.


    A son arrivée sur place, Annabelle, la propriétaire de la jument, constate que son animal, «habituellement docile et calme», est totalement «paniqué et refuse de se laisser approcher». Un expert vétérinaire est requis par les gendarmes. Il remarque que l'animal présente «une forte inflammation des parois vaginales». Dans son rapport, il estime que les «contusions résultent de pénétrations violentes et répétées».

    «J'aime les animaux, je ne veux pas les faire souffrir…»

    Ce vendredi, à la barre du tribunal, Paul a bien tenté de nier. Mais confronté aux déclarations livrées durant sa garde à vue, il finit par avouer tout en essayant de minimiser les faits. «J'aime les animaux, assure pourtant le prévenu. Je ne veux pas les faire souffrir…» La jument aura toutefois «été indisponible pendant de longues semaines. Il a même fallu la changer de pré face au traumatisme», insiste Marine Salmon, l'avocate des propriétaires.

    Pour le procureur, s'il convient d'«éviter de faire l'amalgame entre humains et animaux», les bêtes sont désormais «considérées comme dotées de sensibilité. Il convient donc de punir ces actes.» «Il est aussi urgent d'interdire à cet homme de posséder un animal», assène Domitille Risbourg, l'avocate de la fondation Brigitte Bardot. Une demande suivie par le tribunal, qui oblige surtout Paul à des soins immédiats.