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Dans les filières high-tech, la part des étudiantes diminue

Le rapport « Gender Scan » alerte sur une « chute » de la proportion de filles s’orientant vers des filières de hautes technologies. Et note un recul de leur part dans les séries scientifiques et technologiques dès le lycée.

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Publié le 03 octobre 2017 à 17h21, modifié le 03 octobre 2017 à 17h36

Temps de Lecture 2 min.

Des étudiants en sciences à l’Université Paris-Sud, membre du regroupement Paris-Saclay.

« Dans le secondaire, de même qu’au niveau de l’enseignement supérieur, la chute de la proportion de filles qui s’orientent vers les formations high-tech s’accentue » : telle est « l’évolution alarmante » constatée par le rapport « Gender Scan » publié fin septembre par le cabinet de conseil et d’études Global Contact.

Ce document, qui compile des données ministérielles, relève notamment que la part des étudiantes en sciences fondamentales a régressé ces dernières années à l’université, tombant de 28 % en 2010 à 25 % en 2015 (licence, master et doctorat). Il relève aussi que la proportion d’étudiantes préparant un BTS d’informatique ou de services numériques chutait de 10 % en 2010 à seulement 7 % en 2015, tandis que celle étudiant en IUT d’informatique stagnait sur la même période à 8 %.

Les jeunes femmes restent donc spécifiquement à l’écart du secteur des « STI » (sciences, technologie, innovation), très porteur pour l’accès à l’emploi. « En 2013, on comptait 47 % de filles dans les filières d’informatique de l’enseignement supérieur au Moyen-Orient, 48 % en Asie du Sud-Est, contre seulement 16 % en France », a expliqué Claudine Schmuck, la directrice de Global Compact, lors de la présentation de l’étude, rapporte L’Usine nouvelle. Elle explique notamment ces résultats par l’importance des stéréotypes sexistes, véhiculés par les réseaux sociaux, dans le secteur des nouvelles technologies.

« Certaines entreprises ont des efforts à faire concernant l’intégration des femmes dans des équipes très masculines, où règne encore un certain machisme et où elles se sentent isolées, voire chahutées », déclarait déjà Mme Schmuck au Monde en 2015 à l’occasion de la parution d’une étude sur le même sujet.

Au total, la part des étudiantes dans l’ensemble des formations scientifiques et techniques du supérieur progresse encore légèrement en France (30 % en 2015, contre 29 % en 2010). Elles sont surtout présentes dans deux bastions scientifiques : les sciences de la vie et de la terre, et surtout la médecine, où elles représentent environ les deux tiers des effectifs. Selon la Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), leur part a aussi augmenté dans leurs établissements : 28,4 % des élèves sont des jeunes femmes, une proportion qui a triplé en vingt-cinq ans, mais qui reste loin de la parité visée par la CDEFI.

Le rapport Gender Scan pointe enfin une évolution inquiétante pour l’avenir : au lycée, la part des jeunes filles dans l’ensemble des filières scientifiques régresse. Selon les calculs de Global Contact, les jeunes filles comptaient pour 43 % des élèves dans les spécialisations scientifiques du secondaire en 2015, soit deux points de moins que cinq ans plus tôt. Ce chiffre reflète le désamour pour les séries technologiques et pour la spécialisation « sciences de l’ingénieur ». Cette évolution apparaît d’autant plus décevante que de nombreux dispositifs cherchent à combattre les stéréotypes et l’autocensure.

Pour autant, la proportion des filles en terminale S a augmenté, entre-temps, et se rapproche de la parité : 46,7 % des élèves de terminale scientifique étaient des filles en 2015, selon les derniers chiffres ministériels disponibles, soit un point et demi de plus qu’en 2010. Un signal plus encourageant.

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