MEDIASEntre Clermont-Ferrand et «Télérama», le torchon brûle

Entre Clermont-Ferrand et «Télérama», le torchon brûle

MEDIASLe maire de Clermont-Ferrand s’indigne ce mercredi d’un article consacré à sa ville publié dans « Télérama »…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

«Le plus troublant est l’absence de nature en ville : à part le poussiéreux jardin Lecoq et un petit carré hors sol posé place de Jaude, la biodiversité se réduit à des vasques de pétunias sous perfusion accrochées au lampadaire ! » « Une ville moyenne et isolée (…), loin de Paris, écrasée par Lyon qui lui a ravi le rôle de capitale régionale. » Voici des phrases extraites d’un article du dernier numéro de Télérama sur Clermont-Ferrand et qui en a fait bondir plus d’un du côté de la chaîne des puys qualifiée de « verdoyante » mais aussi d’« austère » par le magazine.

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Si bien qu’Olivier Bianchi, le maire (PS) de la capitale auvergnate, s’est fendu d’une lettre ouverte ce mercredi. « Vous rejouez l’énième version de l’élite parisienne qui a le monopole du bon goût quand la Province n’est que misère, ennui et désolation architecturale », accuse l’édile.

« Les vieux clichés d’une cathédrale noire »

« Alors, Clermont-Ferrand serait donc cette terre austère et poussiéreuse ? », interroge l’élu avant d’énumérer : « Quelle ville construit encore aujourd’hui un théâtre (…) pour accueillir une scène nationale ? Quelle ville a reçu le label "ville apprenante" de l’Unesco ? Quelle ville a un tiers de sa population qui est âgée de moins de 25 ans ? Quelle ville se pare de jaune et de bleu chaque week-end pour soutenir son équipe [l’ASM Clermont Auvergne, championne de France de rugby en titre] avec fraternité et bienveillance ? (…) Quelle métropole va compter 250 hectares de friches mutables dans les prochaines années ? »

Le maire dit « ne pas comprendre [le] choix éditorial » de Télérama qui ressortirait « les vieux clichés d’une cathédrale noire et d’une ville sans qualité architecturale perdue au milieu de rien » et assure que « les Clermontois ne sont pas rancuniers ». Aussi, il invite les journalistes de l’hebdomadaire à venir « en avance » pour découvrir les points forts de la ville. Sur Twitter, l’élu s’est ensuite employé à poster plusieurs photos de Clermont-Ferrand, accompagnées du hashtag « C’est ça ma ville ».

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« Télérama » va passer un week-end à Clermont-Ferrand

L’ironie de l’histoire, c’est que Télérama a choisi Clermont-Ferrand pour organiser sa nouvelle édition des « Débats Généreux » les 13 et 14 octobre, autour du thème : « La culture, ultime atout pour réinventer la ville ? » Olivier Bianchi participera aux débats… L’occasion sans doute de mettre les points sur les i.

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Mais, pour être honnête, l’auteur de ces lignes (originaire du Puy-de-Dôme et qui a vécu à Clermont-Ferrand) doit signaler que l’article de Télérama n’est pas foncièrement à charge. Si les choix iconographiques ne sont pas les plus heureux, les atouts de la ville (« l’excellence de la programmation » du Festival international du court-métrage, la Coopérative de Mai - « une des places fortes du rock français et des musiques actuelles »-, « l’excellente réputation » du lycée international Massillon…) et ses mutations en chantier ou en projet (le futur théâtre de la Comédie, le parc sportif Phillipe-Marcombes…) sont évoqués au fil des trois pages de l’article.

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Olivier Bianchi est lui-même cité. Il y déclare qu’« un relent de jansénisme hante encore les rues de la ville ». Selon l’hebdomadaire, il rêve « à mi-voix » de davantage « d’effervescence ». Pour les réactions bouillonnantes, c’est gagné.