La France au secours des Américains. Plus de deux semaines après la mort de quatre soldats américains dans un guet-apans au sud-ouest du Niger, non loin de la frontière malienne, les réponses sur ce qu'il s'est passé ce jour là arrivent au compte goutte. Selon les informations du Los Angeles Times, l'état-major américain serait convaincu que "sans la réponse aérienne française, toute l'unité aurait pu être tuée". Un soldat nigérien a également perdu la vie.

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Les soldats américains et nigériens sont tombés dans un piège tendu par des djihadistes, selon le quotidien américain, après s'être lancés à la poursuite d'assaillants qui venaient d'attaquer le village de Tongo Tongo.

La France sur place depuis 2014

La France, partenaire du Niger, est présente sur le terrain depuis 2014 dans le cadre de l'opération Barkhane. Elle était donc l'allié le mieux placé pour intervenir.

Au lendemain de ces événements, le colonel français Patrick Steiger avait expliqué, lors d'un point presse, que des avions de chasse Mirage 2000 avait décollé en direction de Tongo Tongo mais n'avaient pas tiré "en raison de l'imbrication au sol". Avant que deux hélicoptères de l'armée française ne viennent évacuer des blessés vers Niamey, la capitale du pays.

La mort de ces soldats de l'armée américaine a révélé la présence d'effectifs dans la région du Sahel, territoire devenu très instable par les nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes djihadistes.

Sur place pour former les soldats nigériens

Mais il aura fallu deux semaines, à compter de leur mort, pour que l'administration Trump ne communique à propos de leur mission. Jeudi, le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, a défendu l'opération. Il a expliqué que les soldats américains étaient là pour "aider les peuples de la région à se défendre eux-mêmes" contre les "terroristes qui sèment instabilité, meurtres et pagaille depuis cette région".

Selon TV5 Monde, ces soldats faisaient partie d'une unité d'élite dont la mission est de former les hommes de "nations partenaires" pour contrer l'influence des mouvements djihadistes. Il existerait, dans le monde, près de 8 000 opérateurs américains de ce type. Dont 1 300 rien qu'en Afrique.

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