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L'EI perd la dernière ville qu'il contrôlait en Irak

Des soldats irakiens, sur des tanks, font le V de la victoire.

Des soldats irakiens font le signe de la victoire, vendredi, dans les environs de Rawa.

Photo : La Presse canadienne / AP/Osama Sami

Radio-Canada

L'armée irakienne et des unités paramilitaires ont repris vendredi le contrôle de Rawa, la dernière ville que le groupe armé État islamique (EI) détenait dans le pays.

Les forces irakiennes « ont entièrement libéré Rawa et hissé le drapeau irakien sur ses bâtiments », a commenté le général Abdoul Amir Rachid Yarallah.

L’opération n’a duré que quelques heures, comme cela avait été le cas il y a un mois, lors d’une offensive menée à Al-Qaïm, le long de la frontière syrienne.

L’armée avait prévenu de son offensive, invitant les habitants à hisser des drapeaux blancs et sommant les djihadistes de se rendre via une chaîne de radio.

Des djihadistes ont donc possiblement pu fuir vers des zones désertiques le long de la frontière.

État islamique, le règne de la terreur

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Gros plan sur un drapeau du groupe armé État islamique

« Militairement, l’EI est défait, mais nous allons maintenant poursuivre ses résidus pour éradiquer leur présence », a expliqué le général Yahya Rassoul, porte-parole du commandement militaire irakien.

Le premier ministre irakien Haïdar Al-Abidi a félicité l’armée pour cette libération effectuée « en un temps record » et a souligné que l’armée poursuivait « les opérations de ratissage du désert pour sécuriser la frontière avec la Syrie ».

Il y a un an, le groupe armé État islamique contrôlait encore un tiers du territoire irakien, dont la deuxième ville, Mossoul.

L’offensive irakienne, appuyée par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, a cependant réduit ce territoire à une peau de chagrin.

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L'EI dans ses derniers retranchements en Syrie

En Syrie, l’EI a également perdu beaucoup de terrain. Il n’y contrôle plus que 25 % de la province de Deir Ezzor, où il est soumis à la pression de l’armée syrienne d’une part, et de combattants kurdes et arabes soutenus par la coalition de l’autre.

Le groupe contrôle également certaines poches dans les provinces de Hama et de Damas, et dans le sud du pays. Il a aussi réussi à reprendre le contrôle de la ville de Boukamal, dont il avait été chassé par l’armée syrienne au début du mois.

L’EI a revendiqué plusieurs attentats sanglants dans les pays occidentaux, notamment en France et en Belgique. Il en a aussi inspiré plusieurs autres grâce à sa propagande.

Les pertes de territoires qu’il subit ne sont pas susceptibles de mettre un terme à sa propagande, mais l'empêchent de recueillir des impôts et de tirer des revenus de ressources naturelles, dont le pétrole.

Cela complique aussi grandement les déplacements et le ravitaillement de ses combattants.

Des changements à la contribution canadienne

La Défense nationale canadienne a annoncé vendredi qu'elle modifiait son engagement auprès de la coalition internationale qui combat l'EI, en raison notamment de « l'évolution des conditions » sur le terrain.

Vingt ingénieurs de l'armée canadienne ont ainsi été déployés à Besmaya pour former des Irakiens à la neutralisation d'engins explosifs et un deuxième appareil de transport Hercules C-130 de la base de Trenton a été envoyé en Irak pour effectuer le transport de troupes et de matériel.

La Défense a également annoncé que le détachement de l'aéronef de surveillance CP-140 Aurora, qui participe aux opérations militaires dans la région depuis trois ans, serait rapatrié au pays à la mi-décembre.

Le Canada a également fourni à la coalition un avion ravitailleur CC-150 Polaris et un détachement d’hélicoptères tactiques pouvant compter jusqu’à quatre CH-146 Griffon. Des militaires canadiens dirigent aussi un centre médical à Erbil, dans le nord du pays.

Selon le commandant de la Force opérationnelle interarmées en Irak, le brigadier général Daniel MacIsaac, les ajustements annoncés permettront « d'aider les Irakiens à consolider les gains obtenus au fil des opérations visant à détruire les capacités » de l'EI.

« Nous continuons à évaluer les conditions dans la région et à adapter notre contribution dans le but de fournir les meilleures ressources possible en appui aux efforts de la coalition », a pour sa part commenté le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, dans un communiqué.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

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