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Phénix et Carrefour unissent leurs forces contre le gaspillage alimentaire

Soutenue par la directrice de la Fondation Carrefour, la start-up Phénix qui digitalise la redistribution des invendus, a décroché un contrat avec 35 magasins du groupe. Une collaboration couronnée par le prix David avec Goliath décerné le 15 novembre.

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Publié le 15 nov. 2017 à 07:57Mis à jour le 16 nov. 2017 à 07:00

Des dizaines de milliers de tonnes de nourriture sauvées de la destruction par Phénix, dans soixante-dix magasins Carrefour. Au départ, c’est pourtant une simple rencontre qui a rapproché les deux entreprises. En septembre 2014, Jean Moreau, cofondateur de la jeune pousse, fait la connaissance de la directrice de la Fondation Carrefour, Sophie Fourchy. L’activité de la start-up éveille son intérêt : la redistribution des invendus alimentaires à des réseaux d’associations, grâce à une plateforme digitale connectant en temps réel l’offre et la demande. Cela s’inscrit parfaitement dans l’engagement du groupe contre le gaspillage, pour la RSE, et réduit la facture de traitement des déchets.

Crédibilité et visibilité

Très vite, Sophie Fourchy installe Phénix dans le magasin école de Carrefour à Rueil-Malmaison, près de Paris, où se forme une partie du personnel. Pour s’étendre ailleurs dans le groupe, Jean Moreau et son associé Baptiste Corval doivent convaincre les achats, le juridique, la communication, les opérationnels des magasins. « Il faut aligner pas mal de planètes et ça prend du temps, se souvient Jean Moreau. Mais Sophie nous aidait à chaque fois. Elle envoyait un petit email du genre : “Ils sont sérieux, je les connais”. Elle ouvrait les portes. » Finalement, Phénix décroche un premier contrat-cadre : 35 magasins dans toute la France.

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Un cercle vertueux s’enclenche alors. « Quand tu signes avec un nom comme Carrefour, les fonds d’investissement te regardent différemment, ton banquier a le sourire, les médias relayent l’info ». Et les autres enseignes de grande distribution appellent Phénix les unes après les autres.

Sophie Fourchy, directrice de la Fondation Carrefour, Jean Moreau, cofondateur de Phénix et Arnault Gournac, directeur de l'innovation chez Carrefour.DR

Faire évoluer le service

Le département innovation du groupe met aussi sa pierre à l’édifice. Ils incluent Phénix parmi les 50 start-up présentes dans le Lab Food & Retail au grand salon Viva Technology en 2016. Il offrent une place à Jean Moreau dans le jury d’un hackathon organisé par le groupe, en mai dernier.

Aujourd’hui, Phénix emploie une soixantaine de personnes et a réalisé environ deux millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. Et la collaboration commerciale devrait encore s’élargir à des magasins Carrefour à l’étranger. Mais le groupe ne se contente pas de signer. « Ils nous font réfléchir à l’évolution de notre service, conclut Jean Moreau. En plus des invendus comestibles, ils aimeraient que nous récupérions les invendus périmés, par exemple pour faire du compost. »

Organisé par Raise et Bain & Company, le Prix David avec Goliath récompense la plus belle alliance entre un groupe et une start-up. La jeune pousse lauréate gagnera un prêt Raise de 100.000 euros et un accompagnement de 6 mois par le cabinet de conseil.

Les autres finalistes :
> Waga Energy et Air Liquide
> Transaction Connect et Unibail Rodamco

Emre Sari

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