Les Verts sont solidaires de Christiane Taubira mais réclament un nouveau contrat à François Hollande au lendemain des élections municipales. Invité mercredi 12 mars de l'émission « Questions d'info » sur LCP en partenariat avec Le Monde, France Info et l'Agence France-Presse, Pascal Canfin a estimé que la garde des sceaux « faisait un excellent travail et méritait toute notre confiance », alors que Christiane Taubira est accusée par la droite d'avoir « menti » à propos des écoutes de Nicolas Sarkozy.
« La justice est indépendante, vous êtes encore dans le schéma mental du précédent quinquennat, a riposté le ministre délégué chargé du développement. Si des juges enquêtent sur des affaires liées à Nicolas Sarkozy, ce n'est pas de notre faute. Si quelqu'un en est responsable, c'est bien lui. »
Mais, pour les Verts, le lendemain des élections municipales s'annonce crucial. François Hollande a annoncé un vote de confiance sur le pacte de responsabilité, Pascal Canfin souhaite que ce vote soit plus « global » et qu'il inclue « la transition énergétique ».
« LE GRAND RENDEZ-VOUS » DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
« Il faut que la politique de l'offre soit favorable à l'invention d'un nouveau modèle de développement », a-t-il plaidé. Avant de préciser : « Le conseil des ministres examinera sans doute en avril le projet de loi sur la transition énergétique. Pour nous, c'est le grand rendez-vous. Les engagements pris par le président de la République doivent êre tenus, et notamment la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50 %. »
Dans son esprit, le remaniement ministériel prévu au lendemain des élections municipales doit être l'occasion de « redéfinir le contrat » qui lie les Verts au gouvernement « pour les douze ou vingt-quatre prochains mois ». « Au cœur de ces conditions, il y a, bien évidemment, la loi sur la transition énergétique, parce que c'est une loi structurante qui engage la France pour des décennies », a-t-il répété.
Interrogé sur le nom du futur premier ministre, Pascal Canfin a réaffirmé son désaccord idéologique avec Manuel Valls. « Je ne serai pas favorable, dans cette condition-là, que nous soyons au gouvernement », a-t-il affirmé. Une façon de conforter l'actuel chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault.
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