L'économie chinoise a fortement ralenti au cours des deux premiers mois de l'année, la croissance de l'investissement, des ventes de détail et de la production industrielle étant tombée à son plus bas niveau depuis plusieurs années. Les statistiques inférieures aux attentes publiées, jeudi 13 février, risquent d'alimenter les craintes d'un atterrissage brutal de la deuxième économie mondiale et les spéculations sur la possibilité d'un prochain assouplissement de la politique monétaire de Pékin.
La production industrielle a augmenté de 8,6 % en rythme annuel sur les deux premiers mois de l'année. Le chiffre de janvier-février est le plus bas enregistré depuis avril 2009. Plusieurs sources indiquaient mercredi que la banque centrale chinoise était prête à revoir à la baisse le ratio des réserves obligatoires (RRR) en cas de ralentissement trop prononcé de l'activité économique du pays, afin de stimuler le crédit bancaire. Une telle baisse serait décidée si le rythme de croissance du PIB tombait sous la barre de 7,5 % pour s'orienter vers les 7,0 %, précisaient ces sources.
D'autres secteurs de l'économie semblent également avoir perdu leur dynamisme, selon les statistiques publiées jeudi. Les ventes au détail ont augmenté de 11,8 % sur la période par rapport à janvier-février 2013, alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 13,5 % sur un an. De même, les investissements en actifs immobilisés, l'un des principaux moteurs de la croissance du pays, ont augmenté de 17,9 % sur les deux premiers mois de l'année par rapport à la période janvier-février 2013, alors que les prévisions donnaient en moyenne une croissance de 19,4 %.
La semaine dernière, les chiffres du commerce extérieur avaient montré une chute inattendue, de 18,1 %, des exportations chinoises en février, ce qui a fait basculer la balance commerciale en déficit et déstabilisé les marchés. Sur janvier-février, la baisse des exportations a été de 1,6 %.
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