Cette nuit en Asie : une « prime pollution » pour appâter des expatriés en Chine
Panasonic ouvre la voie d’une prime pollution pour attirer les cadres et leur famille sur le sol chinois.
Par Yann Rousseau
Confronté, comme beaucoup de grands groupes étrangers, à l’inquiétude de ses cadres, notamment père ou mère de famille, face à la spectaculaire dégradation de la qualité de l’air en Chine, Panasonic, le géant nippon de l’électronique se prépare à ajouter, à partir d’avril, une “prime pollution” aux revenus de ses expatriés acceptant de travailler dans le pays. « Nous allons étudier une prime spéciale pour les salariés envoyés en Chine compte tenu de la teneur en particules fines dites PM2,5 dans l’air », a expliqué, hier, un porte-parole de Panasonic, qui n’a toutefois pas révélé le montant de ce bonus. Le groupe aurait décidé d’agir après avoir pris conscience, lors des échanges annuels menés ces dernières semaines avec ses syndicats, des réticences de certains de ses salariés mutés en Chine. Cette initiative originale pourrait inciter dans les prochaines semaines d’autres organisations syndicales de l’archipel à pousser leurs propres états-majors à céder, à leur tour, un “bonus” similaires aux dizaines de milliers d’employés japonais installés dans les grandes villes de la deuxième puissance économique mondiale, où les taux de pollution débordent régulièrement les normes internationales de sécurité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond maximum de 25 microgrammes de PM2,5 - des particules fines nocives - par mètre cube pour une exposition de 24 heures et les autorités chinoises estiment qu’au-dessus de 300, il est « dangereux » de rester dehors. Or dans certaines mégapoles chinoises, comme Pékin, cette concentration a régulièrement dépassé en 2013 et 2014 les 400 microgrammes. Si elle sera saluée par ses cadres, la mesure de Panasonic pourrait faire débat car le groupe a précisé que ses milliers d’employés chinois ne bénéficierait pas eux de cette “prime pollution”.
Toshiba et Sandisk accusent le sud-coréen SK Hynix d’espionnage industriel
Le japonais Toshibaet l’américain Sandiskviennent d’attaquer en justice le groupe sud-coréen SK Hynix qu’ils soupçonnent d’espionnage industriel. Dans deux procédures distinctes lancées au Japon et aux Etats-Unis, les deux partenaires accusent leur concurrent d’avoir “recruter” un ingénieur employé par eux dans leur usine japonaise spécialisée dans le développement de mémoires flash NAND, très présentes dans les appareils mobiles comme les smartphones ou les tablettes. Cet employé japonais, qui a été arrêté jeudi par la police, aurait dérobé des informations techniques confidentielles entre avril 2007 et mai 2008 avant de les remettre plus tard à SK Hynix, qui cherchait à accélérer le développement de ses propres mémoires. Selon la police, le suspect de 52 ans aurait été embauché par le groupe sud-coréen en juillet 2008 pour finalement quitter la société en 2011.