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Plus de 40 ans après le "casse du siècle" à Nice, le cerveau présumé jugé pour blanchiment

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Jacques Cassandri, cerveau présumé du casse de la Société Générale à Nice en juillet 1976, comparaît à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour blanchiment et recel du butin.

Reproduction d' un article de presse du Méridional du 20 novembre 1992 : portrait de Jacques Cassandri , un des membre du casse de la société générale de Nice le 19 Juillet 1976
Reproduction d' un article de presse du Méridional du 20 novembre 1992 : portrait de Jacques Cassandri , un des membre du casse de la société générale de Nice le 19 Juillet 1976 © Maxppp - PHOTOPQR/LA PROVENCE

Un des membres présumés du commando du "casse du siècle" à Nice en 1976, Jacques Cassandri âgé de 74 ans, est jugé à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille. Si 41 ans après, les faits de vol sont prescrits, la justice s'intéresse au blanchiment et au recel du butin.  

La justice n'a jamais mis la main sur le magot 

"Ni coup de feu, ni violence, ni haine", dit le billet laissé par les auteurs du "casse du siècle", le 18 juillet 1976, qui fuient par le tunnel qu’ils ont creusé depuis les égouts de la ville. Ils viennent de dérober l’équivalent de 46 millions de francs dans la salle des coffres de la Société Générale, avenue Jean Médecin. 

La justice n’a jamais mis la main sur le butin. Un membre du commando a été condamné. Longtemps considéré comme le cerveau du casse, Albert Spaggiari, arrêté à Nice en octobre 1976, s’est évadé l'année suivante du bureau du juge d’instruction (voir plus bas). Condamné à perpétuité par contumace, il meurt en 1989 sans jamais avoir été repris.

Trahi dans un livre ? 

En 2010, alors que le vol est prescrit, un livre-témoignage entend raconter "la vérité sur le casse de Nice", écrit sous le pseudonyme d'Amigo. L'ouvrage avance la thèse que le vrai cerveau du vol était Jacques Cassandri, fiché au grand banditisme et que Spaggiari n'aurait en fait joué qu'un rôle minime. 

Devant les enquêteurs, les enfants de Jacques Cassandri, également renvoyés devant le tribunal, lâchent que leur père s’est vanté d’être l’auteur du livre. Jacques Cassandri finit par reconnaître sa participation au casse, mais assure n’avoir touché que deux millions sur le magot, rapidement dilapidés, selon lui. 

L'accusation avance que Jacques Cassandri et sa famille puisent leur fortune dans le butin du casse. La justice s'étonne de le voir aujourd'hui à la tête d'un patrimoine considérable constitué de nombreux fonds de commerce et biens immobiliers à Marseille, en Savoie ou en Corse, exploités par sa famille et ses proches.  

Pour son avocat, Frédéric Monneret, "ce livre est un roman qui en aucun cas ne peut constituer une preuve formelle ; quant à sa fortune et à son patrimoine, il provient de ses nombreuses affaires."

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Évasion d'Albert Spaggiari

L'évasion d'Albert Spaggiari du bureau du juge d'instruction le 10 mars 1977, raconté dans un reportage de TF1 diffusé à 20h le 11 mars 1977.

Le "casse du siècle" à Nice : L'évasion d'Albert Spaggiari

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