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Un couple marié depuis 73 ans obtient l’aide médicale à mourir

George, 95 ans, et Shirley Brickenden, 94 ans.
George, 95 ans, et Shirley Brickenden, 94 ans. Courtoisie


Par une belle journée de printemps, un couple, qui était marié depuis 73 ans, s’est éteint, main dans la main, après avoir obtenu l’aide médicale à mourir.

George, 95 ans, et Shirley Brickenden, 94 ans, entourés de leurs quatre enfants, sont décédés le 27 mars dernier à Toronto, selon l’avis de décès du couple.

Le couple, qui a vécu longtemps à Montréal avant de s’installer à Toronto, souffrait de maladies chroniques et incurables.

«Alors que la vieillesse et les infirmités les dépassaient, par une belle journée de printemps, après 73 ans de mariage, ils ont porté un toast avec leur famille, se sont tenu la main et sont partis doucement, ensemble, comme ils le souhaitaient», peut-on lire dans leur avis de décès.

Leur histoire d’amour a commencé en 1944 lorsque George et Shirley se sont rencontrés à la suite d’un rendez-vous arrangé par la mère du jeune ontarien. Il semble que leur rencart se soit bien déroulé, car ils étaient fiancés 6 jours plus tard.

Après une longue vie comblée, George et Shirley Brickenden laissent dans le deuil leurs 4 enfants, tous en paix avec la décision du couple de faire appel à l’aide médicale à mourir.

Une coïncidence?

Vouloir obtenir l’aide médicale à mourir pour s’éteindre avec en même temps que l’être cher n’est pas un argument juridique valable.

«Si j’étais médecin et que les deux m’arrivaient en même temps, je serais très vigilante sur les critères pour ne pas tomber dans la compassion», a confié Me Danielle Chalifoux, présidente de l’Institut de planification des soins.

Selon elle, les cas de George et de Shirley Brickenden ont été traités séparément pour être admissibles à l’aide médicale à mourir, selon la les règles de la loi canadienne adoptée en 2016.

«C’est une coïncidence que ça arrive», a soutenu Me Chalifoux, mardi, en entrevue avec Mario Dumont. Selon l’avocate, les deux personnes âgées devaient être qualifiées et avoir des souffrances intolérables.

Les conditions pour obtenir l’aide médicale à mourir au Québec sont plus strictes au Québec que dans le reste du Canada, a souligné Me Chalifoux.

Deux comités, un au Québec et un au Canada, étudient la possibilité d’accorder l’aide médicale à mourir par décision anticipée aux personnes qui souffrent de l’Alzheimer.

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