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Petites et grandes manœuvres autour du remaniement

François Hollande est pressé par ses proches de réaménager l'équipe gouvernementale après les municipales. Une équation complexe et risquée.

Par ,  (Berlin, correspondant) et

Publié le 18 mars 2014 à 10h51, modifié le 18 mars 2014 à 14h28

Temps de Lecture 7 min.

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Jean-Marc Ayrault et des membres du gouvernement.

Moment, périmètre, amplitude, casting: l'équation politique du futur remaniement, si François Hollande se décide à franchir le pas, recèle de multiples inconnues. Seule certitude: un diagnostic unanimement partagé, au sein de l'équipe de Jean-Marc Ayrault, quant à la nécessité de faire mouvement. «Il faut remanier, lâche un ministre hollandais. On ne peut pas rester comme cela. Il nous faut une équipe cohérente, professionnelle, unie et musclée qui permette de passer le cap du pacte de responsabilité.» Un autre poids lourd du gouvernement abonde: «L'ambiance est délétère. Au lendemain des municipales, il faudra trancher publiquement, assez vite. Sinon la rumeur va perdurer jusqu'aux européennes!» 

  • LE TIMING

De plus en plus de membres de l'équipe Ayrault en sont persuadés : « Hollande remaniera après les municipales et pas après les européennes, surtout si le résultat est compliqué », estime un ministre de Bercy. Ce scénario logique voudrait que le premier ministre d'un gouvernement remanié mette en place le pacte de responsabilité et sollicite la confiance de l'Assemblée nationale.

Mais l'agenda est contraint : le pacte est censé être présenté au Parlement, en même temps que le plan détaillé de réduction des dépenses publiques de 50 milliards d'euros, au mitan du mois d'avril, avant son envoi, dans la foulée, à la Commission européenne dans le cadre du programme de stabilité européenne.

Surtout, il s'agit d'un « fusil à un coup », comme le dit souvent le chef de l'Etat. Si les européennes, fin mai, sont catastrophiques pour le PS, M. Hollande n'aurait plus de corde à son arc, étant entendu qu'il n'envisage pas d'avoir plus de deux chefs de gouvernement pendant son quinquennat. Il pourrait donc revenir à l'hypothèse, qu'il a en tête depuis son élection : attendre les régionales de 2015 pour changer de premier ministre et remanier en profondeur.

  • AVEC AYRAULT, OU PAS ?

Le diagnostic, là encore, est largement partagé au sein du gouvernement : « Ayrault n'a plus de jus. » Pour le remplacer, plusieurs hypothèses circulent depuis des mois, qui ont au fil du temps perdu en crédibilité. Les fidèles « hollandais » comme Jean-Yves Le Drian, qui s'est vu demander fin janvier par le président une proposition de dispositif, ou Michel Sapin ont des profils jugés aujourd'hui trop proches de celui de M. Ayrault.

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