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La grippe a engendré une surmortalité estimée à 13 000 morts pendant l’hiver 2017-2018

La surmortalité constatée par l’organisme public Santé publique France touche surtout les personnes de plus de 65 ans.

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Publié le 19 avril 2018 à 15h49, modifié le 19 avril 2018 à 15h55

Temps de Lecture 2 min.

La surmortalité constatée par l’organisme public Santé publique France touche surtout les personnes de plus de 65 ans.

Santé publique France, le nouveau nom de l’Institut de veille sanitaire (InVS), vient d’annoncer la fin de l’épidémie de grippe en France. L’organisme annonce cette année 13 000 décès liés à la grippe. Pour autant, bien que ce chiffre puisse paraître élevé, il reste plus bas que celui de l’année dernière, où 14 348 personnes seraient décédées des suites de la grippe.

Selon les estimations de Santé publique France, 93 % des décès concernaient des personnes âgées de 65 ans et plus. Deux pics de mortalité ont été observés cette année : le premier entre le 1er et le 7 janvier et le deuxième entre le 5 et le 11 mars.

  • Comment ces chiffres sont-ils calculés ?

Pour calculer ces chiffres, l’organisme évalue le nombre de décès sur un échantillon de 3 000 communes représentant 80 % de la population et l’extrapole sur l’ensemble de la population française. Il calcule ensuite le nombre de décès supplémentaires à ce qui était attendu à travers des données statistiques. Cependant, la grippe ne représentant pas la totalité des décès supplémentaires, Santé publique France estime une proportion qui est liée à la grippe.

Environ 13 000 décès liés à la grippe pour la saison 2017-2018

La mortalité liée au virus grippal varie sensiblement selon les années, selon la virulence du virus et la protection apportée par la vaccination. Par exemple, la saison 2015-2016 a connu une saison très peu mortifère. Cela s’explique notamment parce que le virus grippal mute continuellement et que certaines souches sont particulièrement redoutables : l’organisme n’est peu ou pas préparé à un virus nouveau et plus mortel, et le vaccin est moins adapté.

Au cours de l’histoire, certaines souches de la grippe ont ainsi provoqué des millions de morts. La célèbre grippe espagnole aurait ainsi fait 200 000 morts en France en 1918-1919, et, selon les dernières estimations, jusqu’à 100 millions de morts dans le monde − soit bien plus que le conflit mondial qui l’a précédée. Plus proche de nous, la grippe de « Hongkong » a provoqué le décès d’environ 32 000 personnes en France, en 1968-1969. Aujourd’hui, les pandémies reviennent régulièrement, mais la couverture médicale et la possibilité de se faire vacciner protègent mieux la population.

  • Un taux d’incidence variable mais plus faible que dans les années 1980

L’incidence du virus Influenza, responsable de la grippe saisonnière, semble diminuer légèrement depuis 1984, date à laquelle le réseau Sentinelles, en France, a commencé à étudier l’épidémiologie de la grippe. Elle est calculée grâce au « taux d’incidence », une donnée statistique qui permet de calculer le nombre de personnes qui consultent un médecin pour un syndrome grippal, ramené à 100 000 habitants.

Le taux d'incidence de la grippe diminue légèrement depuis 1984

Le vaccin a commencé à être remboursé par l’Assurance-maladie aux personnes de plus de 75 ans en 1985. Cet âge a diminué progressivement : aujourd’hui, le vaccin est totalement remboursé pour les personnes de plus de 65 ans, chez qui le risque de complications liées à la grippe saisonnière est plus élevé. Pourtant, le niveau de couverture vaccinale de la population de plus de 65 ans diminue depuis quelques années : de 65 % de couverture en 2000, ce taux est passé à 50,8 en 2015, selon l’OCDE.

Le taux de vaccination des plus de 65 ans diminue depuis 2008

Source : OCDE
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