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Premier job : le bac ne compte (presque) plus

Sauf s’agissant de la voie professionnelle, le bac est peu regardé par les recruteurs et ne constitue pas un critère d’embauche.

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Publié le 20 mai 2018 à 09h15, modifié le 20 mai 2018 à 12h12

Temps de Lecture 2 min.

Résultats du bac, le 5 juillet 2017 à Paris.

Lors des entretiens d’embauche, rares sont les recruteurs qui remontent jusqu’au bac.

« Le bac reste un symbole du passage à l’âge adulte et à ce titre, il ne faut pas le désacraliser. Mais si un bac général ou technologique est un passage obligé pour la poursuite d’études supérieures, il ne constitue absolument pas un critère de sélection pour les recruteurs », résume Laurent Hyzy, fondateur du cabinet de recrutement Alterconsult.

Même constat pour Véronique Karcenty, directrice du recrutement, de la diversité et des parcours chez Orange : « A bac plus deux, trois ou cinq, le bac est bien loin, et c’est l’adéquation de la dernière spécialisation avec le poste qui va nous intéresser », renchérit-elle.

Le bac attire l’attention quand il est surprenant au regard de la suite du parcours. « Si un candidat a choisi une formation en école de commerce après un bac L mention très bien, on peut discuter de ce choix en entretien d’embauche pour tenter de mieux comprendre sa personnalité. Mais cela ne va pas plus loin ! » insiste Véronique Karcenty.

Bac pro, une valeur sûre

La nature du bac est davantage scrutée pour les 180 000 lycéens qui obtiennent chaque année un bac professionnel. Près des deux tiers tentent d’intégrer le marché du travail dès son obtention : le diplôme revêt pour eux une importante particulière.

Mais parmi les près de 90 spécialités proposées en bac pro, toutes n’assurent pas les mêmes débouchés. Celles du secteur industriel sont toujours très appréciées par les entreprises, offrent une meilleure insertion que celles du tertiaire, d’après les derniers chiffres du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq).

En 2013, trois ans après leur sortie du système scolaire, 70 % des bacheliers pro ayant suivi une spécialité industrielle occupaient un CDI, contre 64 % pour ceux ayant opté pour une spécialité du secteur tertiaire. Avec quelques secteurs qui se détachent.

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« Dans l’hôtellerie-restauration, le bac pro est un diplôme très prisé par les recruteurs, qui forme des professionnels de qualité, immédiatement opérationnels. C’est une valeur sûre », indique pour sa part Stéphane Pille, à la tête d’un cabinet de recrutement dans ce domaine.

Quasi 50 % des CDI sont attribués à des personnes formées en alternance chez Orange.

Une chose est sûre : dans la grande majorité des cas, pour les bacs pro comme pour les bacs généraux, les mentions ou les notes obtenues à l’examen ont peu d’importance aux yeux des recruteurs. Bien plus que les performances scolaires, c’est la capacité à s’intégrer au sein de l’entreprise qui est jugée lors d’un premier emploi.

L’apprentissage constitue ainsi un atout majeur dans le CV des bacheliers professionnels. « Chez nous, c’est une porte d’entrée dans l’entreprise », explique Véronique Karcenty, qui indique que quasi 50 % des CDI sont attribués à des personnes formées en alternance chez Orange.

Laisser le bac sur son CV ?

Est-il, dès lors, utile de conserver son bac sur son CV ? « Après une ou deux expériences professionnelles, les compétences acquises priment sur le diplôme. Etant partisan du CV en une page, je pense qu’il ne faut signaler que ses deux derniers diplômes significatifs, afin de garder de la place pour les informations essentielles », répond Laurent Hyzy.

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