Cyril Dion : "Il faut remplacer le récit dominant actuel, matérialiste et consumériste"

Cyril Dion - capture d'écran
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Le cofondateur du mouvement "Colibris et co", réalisateur du film "Demain", est l'invité de Nicolas Demorand. Il publie "Petit Manuel de résistance contemporaine" aux éditions Actes Sud.

Avec
  • Cyril Dion Auteur, réalisateur et militant écologiste

Auteur du long-métrage à succès "Demain", Cyril Dion revient sur les difficultés rencontrées pour appréhender l'urgence d'un changement climatique : "Quand on nous parle d'un danger, comme le danger climatique, la réponse du cerveau est souvent de s'enfuir, et la fuite s'opère par le déni. Il faut que ce que chacun de nous va faire puisse s'inscrire dans une vision plus large du futur, et dans un récit." 

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"Tout est récit" poursuit-il, "Les religions, les états, l'idéologie, l'argent. On les imagine immuables, on finit par ne plus les remarquer. Un discours qui va contre le récit global aujourd'hui, ça ne fonctionne pas. Il faut remplacer le récit dominant actuel, matérialiste et consumériste", estime celui qui a fait l'expéreince de comparer l'impact d'un post Greenpeace sur Instagram, qui ne pèse pas lourd face à un post de Kim Kardashian "sur son nouveau gloss à paillettes".  

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Nous et la nature sommes inextricablement liés , nous sommes interdépendants  

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Le réalisateur estime que "le succès du film Demain est le témoignage que notre récit [pour le futur] a une portée".

Sur l'économie de l'attention et les "architectes du choix"

Cyril Dion place internet en bonne position dans les  "trois choses qui structurent nos réflexions : la loi, l'argent, et les écrans/algorythmes" : "Un Français passe environs 8 h par jour devant les écrans, hors temps de travail. Tout ce temps consacré à ça, avec les architectes du choix, c'est du temps qui nous divertit d'un certain nombre d'enjeux, qui induit notre façon de consommer." 

Le temps qui nous reste pour vraiment faire la différence est minime

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Sur la position fragile de Nicolas Hulot au gouvernement : "Ses difficultés", estime Cyril Dion, "illustrent le fait qu'un responsable politique a paradoxalement peu de pouvoir pour faire changer les choses (...) Il aurait besoin de pouvoir s'appuyer sur un récit, sur les gens, et aujourd'hui il est tout seul, pris en sandwich."

Repenser les menus à l'école

Sur l'enquête de Greenpeace révélée par franceinfo, qui explique que près de 70% des écoliers qui mangent à la cantine trouvent de la viande ou du poisson tous les midis dans leurs assiettes :  "C'est l'illustration parfaite d'une histoire, d'un récit qui dit 'si on ne mange pas du poisson ou de la viande tout les jours, on est en mauvaise santé". 

L'invité de 8h20 : le grand entretien
22 min

Citant le "rapport 80/20" prôné par Thierry Marx sur France Inter ( 80% d'apport végétal, 20% d'apport animal", Cyril Dion estime qu'il "faut repenser les menus, faire en sorte qu'on fasse la cuisine différemment. Plein de cultures dans le monde savent cuisiner les légumes et c'est délicieux. Ici c'est un peu une punition! En Inde, par exemple, c'est une culture végétarienne parce que ça coûte trop cher de manger de la viande tous les jours."

L'urgence : repenser le modèle agricole

"L'agriculture : l'activité qui détruit le plus la planète", explique le réalisateur, qui estime aussi qu'il faut changer notre comportement à l'égard des animaux" et qui réclame l'interdiction des poules en batterie : 

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Mea culpa de Léa Salamé

"Je n'ai eu qu'un seule envie, prendre l'avion, me faire couler un bain et prendre une bonne côte de boeuf", avait estimé Léa Salamé sur le plateau de l'émission "On est pas couché" à la sortie du film "Demain", de Cyril Dion, qui cite cette la journaliste dans son nouvel ouvrage "Petit Manuel de résistance contemporaine" aux éditions Actes Sud. Cette fois elle reconnait  : "Vous avez réussi à opérer ma mue."

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"On fait les choix qu'on peut", explique une auditrice. Pour Cyril Dion, "On se sent toujours culpabilisé dans son quotidien. En réalité l'état se met à transformer les politiques publiques quand la population a changé. Si on remporte cette bataille culturelle, alors dans n'importe quelle ville, on aura des pistes cyclables, ou encore les enfants mangeront végétarien à la cantine...".

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