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La danse de Pina Bausch explore un champ de variations autour des étreintes, des convulsions, des spasmes, de la violence, de l’émotion viscérale, du tumulte des passions… Sa postérité est à chercher dans cette violence des corps qui s’entrechoquent, pour conjurer une réalité angoissante.
Dès ses premières œuvres comme Le Sacre du Printemps ou Café Müller, Pina Bausch a renouvelé la gestuelle de la danse. Affecté de mouvements indicibles, fragile, tout en discontinuité malgré son ancrage dans le sol, le corps des danseurs de Pina Bausch exprime la douleur, il est travaillé par des blessures secrètes, qui échappent à la logique et la raison du déplacement. La danse de Pina Bausch s’inscrit dans l’histoire du "geste expressionniste" tel qu’il avait été défini par Rudolf Laban, Kurt Jooss ou encore Mary Wigman.
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Une conférence enregistrée en 2016.
Mélanie Papin, doctorante au centre de danse de l'université Paris 8.
Références