Les perturbateurs endocriniens suspectés d'être néfastes pour la puberté, les testicules et la fertilité

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Les perturbateurs endocriniens suspectés d'être néfastes pour la puberté, les testicules et la fertilité

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Les perturbateurs endocriniens dans le viseur des autorités sanitaire (photo d'illustration)
Les perturbateurs endocriniens dans le viseur des autorités sanitaire (photo d'illustration)
© Maxppp - PHOTOPQR/VOIX DU NORD

Y a-t-il un lien entre l'exposition aux perturbateurs endocriniens et la santé reproductive ? Le lien formel est difficile à établir, mais les soupçons s'accumulent... Santé Publique France confirme en tout cas cette semaine que la 'santé reproductive' se détériore en France depuis une vingtaine d'années.

Malformations génitales, pubertés précoces, problèmes de testicules, mauvaise qualité de sperme... Santé Publique France vient de faire le point et confirme ce que les médecins et les familles constatent de plus en plus : toutes ces pathologies sont en augmentation, et elle pourrait être liée aux perturbateurs endocriniens.

Dans l'étude de Santé Publique France, outre les malformations du pénis, c'est surtout l'augmentation de ce qu'on appelle les cryptorchidies qui étonne (autrement dit, la non descente des testicules). Leur nombre augmente chaque année, de plus de 2,5 % depuis 2002. Elles s'opèrent mais peuvent avoir une incidence, plus tard, sur la fertilité... Autre augmentation inquiétante, celle des cancers des testicules : plus 1,5 % par an.

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L'étude évoque aussi une baisse de la qualité du sperme :  "Les deux études qu'on a publiées montrent une détérioration de la concentration spermatique des hommes en France de 32 % sur 17 ans", explique Joelle Le Moal, épidémiologiste à Santé Publique France.

Chez les filles, ce sont les pubertés précoces qui inquiètent : les seins et la pilosité avant 8 ans. On compte près de 1200 cas par an chez les filles, soit 10 fois plus que chez les garçons.

Là encore, pas de lien formellement établi avec les perturbateurs endocriniens, mais des soupçons que d'autres études en cours pourraient confirmer dans les années à venir.

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