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Sondage Ifop : Macron agace, Philippe dévisse

Edouard Philippe et Emmanuel Macron.
Edouard Philippe et Emmanuel Macron. © AFP et Reuters (Montage : Paris Match)
Bruno Jeudy

Emmanuel Macron et Edouard Philippe reculent encore en juillet dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio.

Les mois se suivent et se ressemblent pour Emmanuel Macron. Encore deux points de perdus en juillet (après les deux de juin) dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Cela porte à 59% la part de Français qui n’approuvent pas l’action du chef de l’Etat. Un record depuis le début du quinquennat. Certes, avec 41% de sondés satisfaits, il n’y a pas encore le feu au lac mais le président de la République commence à empiler les mécontents.

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Il perd 14 points chez les retraités (32% de satisfaits). Le cafouillage sur le projet de réforme des pensions de réversion n’a rien arrangé. Il déçoit aussi -et c’est nouveau- les sympathisants Les Républicains (43%, -12) sensibles au style de Macron. Séduit jusqu’à présent par la façon d’incarner la fonction présidentielle, l’électorat de droite semble agacé par les dernières sorties du chef de l’Etat. «Un effet "Manu", peut-être», selon la formule de Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Les polémiques suscitées par l’échange avec le collégien qui appelé le président «Manu» , le renouvellement de la vaisselle de l’Elysée , le projet d’installation d’une piscine hors-sol au fort de Brégançon et surtout, la fête de la musique au son de l’icône gay Kiddy Smile font tiquer une partie des électeurs de droite. Cela est visible dans l’analyse des sujets de conversation évoqués par les Français. Une perte à droite compensée par une remontée à gauche (34, +8). La période de bienveillance est en tout cas terminée.

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Un vrai décrochage pour le Premier ministre

En recul de cinq points (38%), le Premier ministre Edouard Philippe chute lourdement. Sur les traits de personnalité, les clignotants sont au rouge : «dirige bien l’action du gouvernement» (-6); «est proche des préoccupation des Français» (-3); «est capable de réformer le pays» (-7), «est un homme de dialogue» (-3); «inspire confiance» (-4). C’est la première fois qu’une des têtes de l’exécutif dépasse la barre des 60% de désapprobation (62%). Un vrai décrochage, donc, lié en partie à l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h. Mesure que le chef de gouvernement porte seul. Mais le juppéiste recule aussi chez les retraités (-14) et à droite (-5). C’est la première fois que le déséquilibre s’opère dans le sens du Premier ministre par rapport au président de la République.

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Sans surprise, le parti de Jean-Luc Mélenchon se maintient en tête (40%, -2) des formations politiques incarnant le mieux l’opposition à l’exécutif. Le Rassemblement national et Les Républicains se partagent la deuxième place à égalité (22%). Le PS reste loin derrière (12%), en légère amélioration toutefois (+2).

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