Tunisie : une attaque terroriste à la frontière avec l’Algérie fait six morts

Le poste frontalier de Ghardimaou, dans le gouvernorat de Jendouba (nord-ouest), a été la cible dimanche d’une attaque terroriste faisant six morts dans les rangs de la garde nationale tunisienne.

Des soldats tunisiens montant la garde dans la capitale. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Des soldats tunisiens montant la garde dans la capitale. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 8 juillet 2018 Lecture : 1 minute.

Le weekend aurait dû être rythmé par le flux des touristes algériens vers la Tunisie. Il a été endeuillé par un attentat meurtrier à la frontière tuniso-algérienne, sur la route empruntée par les vacanciers, dimanche 8 juillet.

L’attaque visait une unité de la garde nationale tunisienne, qui était en train de patrouiller lorsqu’elle a été ciblée par une bombe artisanale. Selon l’agence TAP, le bilan provisoire fait état de 6 morts, dont le chef du poste frontalier, et des blessés.

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Les terroristes ont lancé l’assaut vers midi avant que n’interviennent l’armée et les forces de l’ordre. À 14 heures, les échanges de tirs se poursuivaient tandis que des hélicoptères survolaient la région, en renfort des unités ratissant le relief montagneux et escarpé qui s’étend de Ghardimaou au village de Sraiya, lequel abriterait des campements-refuges de terroristes.

Vigilance accrue et meilleure collaboration au sein du renseignement

La Tunisie, où l’état d’urgence est instauré depuis 2015 et régulièrement reconduit, n’a jamais écarté la menace terroriste mais elle semblait moins présente ces derniers mois au vu de la vigilance accrue des forces de l’ordre et d’une meilleure collaboration au sein du renseignement.

Les actes terroristes perpétrés depuis 2012 visent en premier lieu les forces de l’ordre, considérées par les extrémistes comme des taghouts, terme coranique désignant tout autre pouvoir que celui d’Allah, et par extension les tyrans.

>>> A lire : Tunisie – Algérie, les sécuritaires dans tous leurs états

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En octobre 2015, un attentat sur l’avenue Mohamed V à Tunis avait fait 12 morts au sein de la brigade présidentielle, qui était visée. La même année, 15 soldats avaient perdu la vie au Mont Chaambi, pendant le mois du Ramadan.

L’attaque de ce dimanche intervient au moment où un vaste mouvement a été opéré au sein des chefs de districts de la garde nationale, après le limogeage le 6 juin, du ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem, lui-même issu de ce corps.

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