Il n'y a plus qu'une seule clinique pratiquant l'avortement dans le Missouri, État de six millions d'habitants, après l'entrée en vigueur d'une régulation restrictive, ont rapporté mercredi des médias.

Une clinique gérée par Planned Parenthood, dans la ville de Columbia, n'a pas pu respecter cette nouvelle norme. En conséquence, son autorisation à pratiquer des avortements a expiré, selon le quotidien Kansas City Star.

Arguant qu'il en allait de la sécurité des patients, la nouvelle réglementation exige désormais des praticiens d'être affiliés à un hôpital pour réaliser des avortements.

Or, ses opposants estiment qu'il est souvent difficile pour les médecins de respecter cette norme : les interruptions volontaires de grossesse (IVG) étant en général des interventions sans risque, elles ne nécessitent pas d'hospitalisation. Et, sans hospitaliser leurs patients, les médecins ne peuvent être affiliés à un établissement, selon l'ONG Kaiser Health News.

La clinique de Columbia a demandé à un juge fédéral une exemption temporaire, mais il n'y a pas eu encore de décision, toujours selon le Kansas City Star.

La clinique la plus proche est désormais dans la ville de Saint-Louis, à 190 kilomètres ou dans les États voisins.

Une vingtaine d'États américains dirigés par des conservateurs ont mis en place de nombreuses mesures visant à limiter les avortements, selon l'association Guttmacher Institute.

En mai dernier, la gouverneure de l'Iowa, Kim Reynolds, a promulgué une loi interdisant les IVG à partir du moment où les battements du coeur sont détectés, soit dès la sixième semaine de grossesse.

Cette loi est la plus restrictive sur l'avortement aux États-Unis, où chaque État possède des législations différentes.