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La généreuse retraite chapeau des dirigeants de Pôle emploi

Un accord entré en vigueur le 1er mars entérine l'existence d'une « retraite supplémentaire » pour 136 cadres dirigeants de l'organisme, notamment les directeurs régionaux.

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Publié le 22 mars 2014 à 10h06, modifié le 23 mars 2014 à 14h36

Temps de Lecture 2 min.

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Pas de préretraite pour les dirigeants de Pôle emploi, mais une généreuse retraite chapeau. Un accord entré en vigueur le 1er mars entérine l'existence d'une « retraite supplémentaire » pour 136 cadres dirigeants de l'organisme, notamment les directeurs régionaux. Les retraites chapeaux, fréquentes dans les grandes entreprises privées, sont rarissimes dans le public. A Pôle emploi, elles sont un héritage des Assedic, mais ont été maintenues après la fusion avec l'ANPE en 2009.

En échange d'une surcotisation de 4,5 % du salaire, payée pour moitié-moitié par le cadre dirigeant et par l'organisme, les hauts responsables de l'organisme bénéficient d'une rente pour leur retraite. Pôle emploi refuse de donner les montants moyens des surpensions versées et le coût total du fonds de pension, géré par l'assureur privé Malakoff Médéric.

L'accord maintient par ailleurs une disposition encore plus généreuse pour les cadres dirigeants entrés aux Assedic avant 2001 et qui justifient d'au moins huit ans d'expérience dans cette fonction. Pôle emploi leur garantit chaque année une rente de 10 % du dernier salaire brut annuel en comptant les primes. Quarante dirigeants toujours en activité sont concernés.

« ON N'EST PAS NON PLUS AU PSG »

Là encore, ni le coût ni le montant moyen de la pension ne sont publiés par Pôle emploi. Mais, selon différentes sources, le salaire de base d'un cadre dirigeant est compris entre 90 000 et 130 000 euros brut par an. De quoi garantir, sur le papier, plus de 1 000 euros de « bonus » par mois.

« Pour eux, c'est le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. C'est hallucinant, estime Emmanuel M'hedbi, représentant du SNU, qui a refusé de signer l'accord. Au même moment, la direction ne concédait qu'une très faible augmentation au reste des salariés de Pôle emploi. Cela fait beaucoup pour certains et très peu pour les autres. »

« Il s'agit d'une contrepartie aux obligations de mobilité élevées et au forfait horaire maximal appliqués à ces dirigeants. On n'est pas non plus au PSG », rétorque Philippe Berhault, au nom de la CFDT, signataire de l'accord. Cette surretraite serait parfaitement légale en raison du statut hybride de Pôle emploi, mi-public, mi-privé.

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