Devenu proxénète à 68 ans, le travesti voulait rendre «service»

  • Les clients étaient recrutés via internet./ DDM J-Michel Mazet illustration
    Les clients étaient recrutés via internet./ DDM J-Michel Mazet illustration
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Jean Cohadon avec C. H.

Christian, 68 ans, s'est lancé dans une curieuse reconversion. De la restauration à la prostitution, en passant par le libertinage très actif, il s'est retrouvé, presque surpris, devant le tribunal correctionnel de Toulouse, vendredi. Depuis longtemps, il avait transformé son petit appartement toulousain en donjon sado-maso. Les enquêteurs de la police judiciaire ont mis fin aux réjouissances auxquelles participaient également deux jeunes prostituées.

«Organiser de la prostitution sado-maso avec une pluralité de clients vous pensiez vraiment que c'était légal ?», s'étonne le président Picco. «Je pensais que c'était juste un échange de services entre nous…»

Ce service, Christian l'a poussé loin, accueillant deux jeunes femmes qui proposaient leurs charmes. «Je m'entendais bien avec les deux filles. J'ai beaucoup aidé Bianca, c'est un client qui me l'a amenée. Je l'ai sortie de la rue. Elle travaillait deux trois heures chez moi pour gagner autant que 7 heures sur le trottoir.» Une autre de ses «protégés» était enceinte quand les policiers sont intervenus. «C'était délicat de lui dire d'arrêter. Elle n'avait pas d'argent… Elle cachait sa grossesse dans des vêtements larges. J'étais embêté mais je ne savais pas comment faire.»

Vasile, compagnon de cette femme, est également poursuivi. «Je les ai emmenées deux ou trois fois. Je le faisais en toute confiance. Ma femme et son amie m'ont dit que Christian était son ami et qu'elles faisaient le ménage chez lui…»

Le tribunal fait la moue et le procureur rit jaune. «Cet homme les amène tous les jours. Il ne peut pas justifier de ressources personnelles et autonomes. Il a profité de la prostitution de sa femme alors qu'elle porte leur enfant commun.» Christian n'échappe pas aux critiques : «Il se dépeint comme un homme qui aide son prochain mais c'est un souteneur parfaitement désagréable, voir inhumain.»

Le procureur voulait qu'ils restent 18 mois et 3 ans en détention. «Ce n'est pas un réseau, à part celui de la débrouille, argumente Me Legros-Gimbert. Ces filles se prostituaient bien avant. Ce compagnon qui joue les taxis n'a rien d'un esclavagiste !» Et Me Perie voit dans Christian «un homme qui se prostitue depuis 10 ans. Il n'exploite pas ces filles, il travaille avec elle».

Si les deux prévenus restent en prison, le tribunal a nettement revu les peines à la baisse : Christian a été condamné à 3 ans de prison dont deux années avec sursis, Vasile à 6 mois de détention.

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