La France : le pays d'Europe le plus affecté par le réchauffement climatique

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La France : le pays d'Europe le plus affecté par le réchauffement climatique, la sonde Osiris-Rex atteint l'orbite de l’astéroïde Bennu et la vie sexuelle des drosophiles.

Dégâts climatiques, la France dans le top 20

La COP24 se poursuit  à Katowice en Pologne et mardi, l’ONG allemande Germanwatch a présenté son dernier rapport : la France est dans le top 20 des pays les plus touchés par le réchauffement climatique. Chaque année, l'ONG dresse son indice mondial des risques climatiques. 

En Europe, la France est le premier pays le plus affecté par les dégâts liés au réchauffement climatique. Entre 1998 et 2017, en moyenne, c’est 1 121 décès et 2,2 milliards de dollars de pertes enregistrés chaque année. 

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En tout, 180 pays ont été analysés. Dans ce triste palmarès, on trouve la Birmanie, l’Inde, Madagascar, la Thaïlande, ou encore la France et les États-Unis. La vulnérabilité aux événements climatiques n’est pas qu’une affaire de pays en voie de développement. 

L’étude s’est basée sur les données des assureurs - qui ont des statistiques très détaillées de ce que coûtent les dégâts liés au climat. 

La difficulté est toujours de savoir si des événements météorologiques sont liés aux changements climatiques ou s’ils font partie de la variabilité naturelle. Sur cette question,  l'ancien vice-président du GIEC et climatologue Jean Jouzel nous apporte quelques précisions.

Quand Jean Jouzel parle « d’évènements climatiques extrêmes », il parle de sècheresses, de canicules, de pluies très intenses, d’élévation du niveau de la mer, d’inondations – on sait que les inondations sont liées à l’imperméabilisation des sols. On peut aussi penser à la violence de la tempête Xynthia par exemple.  

Le rapport GermanWatch stipule aussi que les impacts liés aux intempéries en 2017, sont les plus importants jamais enregistrés. L’ONG encourage la COP24 à mener une politique de lutte contre le réchauffement climatique associée à celle d’une politique de prévention contre les pertes et les dommages.  

Hervé Le Treut est climatologue et directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace. Pour lui, ce rapport met l'accent sur l'importance de l'adaptation aux changements climatiques

L'opération #FreePlastic en Australie

Selon la National Retail Association, l’Australie a réduit de 80 % son utilisation des sacs en plastique en l'espace de 3 mois. La campagne  « Free plastique » est un grand succès, ainsi que l’interdiction des sacs en plastique dans les commerces. L’initiative a été prise par Coles et Woolworth, les deux plus grandes chaînes de supermarchés du pays, ils en ont interdit l’usage dans leurs magasins. 

L'Australie estime que 1,5 milliard de sacs n'ont pas été distribués. Donc on voit bien l'impact direct de ce type de mesure. 

Pour rappel, 5 milliards de sacs en plastique sont produits chaque année, leur décomposition prend environ 400 ans, pour une durée d'utilisation d’environ 20 minutes. 

Osiris-Rex et la poussière de l’astéroïde Bennu.

Après deux ans de voyage, la sonde Osiris-Rex de la NASA vient d’atteindre son objectif : l’orbite de l’astéroïde Bennu.

Parmi les particularités de Bennu, il y a  sa petite taille : il fait environ 500 mètres de diamètre. Dans l’espace, c’est une aiguille dans une botte de foin ! Que la sonde ait atteint son but, c’est déjà une prouesse technique. 

Osiris-Rex va cartographier, photographier et analyser l’astéroïde mais va surtout rapporter sur Terre d’ici 2023, un échantillon de son sol, 60 grammes.

En 2010, la sonde Hayabusa 1 avait ramené quelques grains de l’astéroïde Itokawa. En ce moment, Hayabusa 2 explore l’astéroïde Ryugu pour une mission similaire. 

Alors pourquoi un tel engouement pour ces astéroïdes ? C’est parce qu’ils sont composés des matériaux originaux du système solaire, il y a 4,5 milliards  d'années. 

Antonella Barucci  est astrophysicienne à l’Observatoire de Paris. Elle est co-responsable de la mission Osiris-Rex.

Soyouz, décollage réussi 

Décollage réussi pour la navette Soyouz en direction de l’ISS. Et arrimage réussi : l'agence spatiale russe Roscosmos a annoncé lundi que les trois astronautes sont bien à bord de l’ISS. 

Une tension était palpable lors du lancement. En octobre dernier, l’échec du décollage d’une fusée Soyouz avait soulevé de nombreuses questions : Soyouz est le seul moyen de transport pour rejoindre la station spéciale. 

L’une des missions du nouvel équipage à bord : enquêter sur le trou de perceuse découvert dans la paroi du vaisseau.

Des traces d'eau dans l'atmosphère d'une exoplanète

La découverte cette semaine de traces d'eau dans l’atmosphère de l’exoplanète HR 8799 C. C’est une jeune planète gazeuse de sept fois la masse de Jupiter et âgé de 30 millions d’années. Nous sommes dans la constellation de Pégase, à 179 années-lumière de la Terre. 

On se doutait déjà de la présence de l'eau sur les exoplanètes, une récente étude de l'université de Harvard parle même de l'existence de «  planètes-océans ». 

Mais cette découverte de molécules d’eau dans l’atmosphère a été faite grâce au télescope terrestre Keck, et plus précisément grâce à NIRSPEC, un nouveau spectromètre à haute résolution.  Pour l’imagerie des exoplanètes et pour la recherche de traces de vie : « c’est un tremplin » disent les astronomes.  

Naissance du premier bébé issu d'une greffe d'utérus post-mortem

La naissance de bébé issue d’une greffe d’utérus, provenant d’une donneuse décédé est une prouesse médicale au Brésil. Depuis 2013, il y a eu onze naissances grâce à des greffes d’utérus, mais les donneuses étaient vivantes. Là, c’est la première fois qu’un don post-morterm aboutit. 

La mère est atteinte du syndrome M.R.K.H, et elle est née sans utérus. La transplantation a eu lieu en 2016, l'opération a duré 10 heures. Elle a ensuite dû suivre un lourd traitement immunosuppresseur pour éviter le rejet. Sept mois plus tard, la fécondation in vitro a fonctionné. Lors la naissance par césarienne, l'utérus a ensuite été retiré. La petite fille va bientôt fêter son premier anniversaire et elle est en parfaite santé. 

L’infertilité d’origine utérine concerne une femme sur 500 et restait jusqu’à présent incurable : cette opération représente donc de grands espoirs. 

La vie sexuelle des drosophiles

Pour finir avec la rubrique des sciences improbables, revenons sur la récente étude parue dans Science sur la vie sexuelle des mouches.

Depuis cet été, on sait que les mouches connaissent l’orgasme. On sait maintenant qu'elles ont des préférences sexuelles et que celles-ci sont culturelles. L’étude nous vient de l’Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de l’université de Toulouse. 

Les chercheurs ont observé les ébats de plusieurs dizaines de milliers de mouches pendant sept ans. Certaines mouches mâles ont été poudrées de différentes couleurs, rose ou vert, pour observer les réactions des femelles. Il existe des effets de mode chez les insectes. Les "spectatrices" apprennent des autres et reproduisent des comportements. Des préférences sexuelles qui s’exercent par mimétisme social. 

Même chez les drosophiles, le sexuel, c’est culturel. 

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