POLITIQUE - Si vous imaginiez que le dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires annoncé par Emmanuel Macron serait un copié-collé de celui mis en place par Nicolas Sarkozy, eh bien ce ne sera pas le cas. Bruno Le Maire a en effet précisé ce mercredi matin sur RMC et BFMTV que les employeurs paieront bien des cotisations patronales sur ces heures sup', ce qui n'était pas le cas de 2007 à 2012.
Dans son allocution du 10 décembre, le président de la République s'était contenté de dire que les heures supplémentaires seront "sans impôt, ni charge dès 2019". Il fallait donc entendre seulement pour les salariés.
En mettant les employeurs à contribution, l'exécutif va un peu réduire le coût de la mesure qui était évaluée sous Nicolas Sarkozy à 4,5 milliards d'euros par an. Surtout, il espère répondre à un argument des opposants: encourager les heures supplémentaires se ferait au détriment de la création d'emplois, en incitant les entreprises à faire travailler plus ses salariés plutôt qu'en recrutant.
C'est ce que disait par exemple en 2013 un certain Christophe Castaner, alors député socialiste.
Et c'est la raison pour laquelle La France insoumise ne votera pas la loi gilets jaunes présentée ce mercredi en conseil des ministres. "On ne peut pas voter un texte qui prévoit de permettre les heures supplémentaires défiscalisées, quand on est en contexte de pénurie d'activité créée", a justifié le député LFI Adrien Quatennens.
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