La délégation de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui sera présente au Salon du travail et de la mobilité professionnelle, a adopté un slogan qui, souligne le quotidien montréalais La Presse, “laisse peu de place à l’interprétation : ‘On a besoin de toi, c’est urgent !’”.
Jérôme Landry, le maire de Matane, ville de 14 000 habitants située à 630 kilomètres de Montréal, sera du voyage dans la capitale française. Il arrivera avec une liste d’emplois devant être comblés rapidement.
Plus de 100 000 postes vacants
Le président de l’UMQ, Alexandre Cusson, résume la problématique sur le site de l’organisme :
Ce n’est un secret pour personne, le Québec vit une réelle pénurie de main-d’œuvre. Plus de 100 000 emplois sont à combler et les municipalités ont un rôle central à jouer pour attirer les talents de partout dans le monde.”
Par exemple, une firme spécialisée dans l’usinage de tours d’éoliennes, Marmen, recherche activement des soudeurs.
En fait, signale le quotidien, seulement 11,7 % des postes vacants au Québec requièrent des études universitaires.
Le Québec, dont le taux de chômage était de 5 % en décembre dernier, ne sera pas le seul “à courtiser les travailleurs français”. La Presse signale que la province voisine du Nouveau-Brunswick sera également présente à Paris, de même que des représentants de quatre autres pays et d’entreprises allemandes, britanniques et espagnoles.
Grands espaces et qualité de vie
Conscient du défi, le maire Landry mise notamment sur les “grands espaces” qu’affectionnent les Français pour les convaincre de s’installer à Matane. Son homologue de Saint-Donat, Joé Deslauriers, vantera “notre qualité de vie, les emplois disponibles et les services qu’on est capables d’offrir”.
La Presse rappelle que la France demeure un bassin d’immigration pour le Québec. “Près de 17 400 Français sont venus s’installer de 2011 à 2015”. Parmi eux, 78 % ont choisi de demeurer sur place.
Le plus ancien quotidien francophone d’Amérique du Nord, fondé en 1884, a largement fait évoluer son offre ces dernières années – en raison des avancées technologiques et de la crise que connaissent de nombreux médias – pour devenir un média tout en ligne.
Dès 2011, le journal entreprend un projet numérique. Le résultat, La Presse+, est lancé en 2013. Puis, le 1er janvier 2016, les éditions papier du lundi au vendredi sont abandonnées au profit de la plateforme, consultable sur tablettes (iPad et Android), applications mobiles et web. La dernière édition encore imprimée, celle du samedi, a connu son dernier numéro le 30 décembre 2017.
En mai 2018, la société de gestion et de portefeuille Power Corporation, propriétaire du titre, a annoncé sa cession à un organisme sans but lucratif, la Fiducie de soutien à La Presse. Le titre souffre de la chute des revenus publicitaires, même si “chaque jour, La Presse+ est consultée sur 260 000 tablettes en moyenne”, affirmait à cette époque son président, Pierre-Elliott Levasseur.
Reconnue pour ses séries, ses dossiers de fond et l’espace consacré au débat, La Presse se distingue par une couverture originale de l’actualité. Ses journalistes, dont le nombre a été réduit avec le tout numérique, ont reçu de nombreuses distinctions pour la qualité de leur travail.