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La peur des vaccins, une menace pour la santé mondiale en 2019

Publié le par Hélène Bour

Selon l’OMS, la défiance envers les vaccins est l’une des dix menaces qui pèsent sur la santé mondiale pour l’année 2019.

Ebola, la dengue, le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique, le VIH, les maladies non-transmissibles (obésité, diabète) et... le sentiment anti-vaccin. Quel lien peut bien unir ces différentes problématiques sanitaires ? D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces problématiques font partie desdix menaces pesant sur la santé mondiale pour l’année 2019.

Et si l’OMS a ajouté la défiance envers les vaccins à sa liste, c’est parce qu’elle s’inquiète de voir certaines maladies contagieuses ressurgir alors qu’elles étaient en passe d’être éradiquées de certaines régions du monde. Pour l’OMS, les hésitations et réticences à l’égard de la vaccination “menacent d’inverser les progrès accomplis dans la lutte contre les maladies évitables grâce à la vaccination”, telles que la rougeole, la diphtérie ou la rubéole.

La vaccination est l’un des moyens les plus rentables d’éviter la maladie - elle prévient actuellement 2 à 3 millions de décès par an, et 1,5 million de décès de plus pourraient être évités si la couverture mondiale de la vaccination s’améliorait”, assure l’OMS. Celle-ci rappelle notamment que la rougeole a connu une hausse globale de 30 % du nombre de cas dans le monde. Rien qu’en France, pas moins de 2 702 cas de rougeole ont été enregistrés de janvier à septembre 2018, selon Santé Publique France. Pourtant, la vaccination demeure le moins le plus simple de se protéger de maladies très contagieuses telles que la rougeole, maladie pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. Souvent sans gravité, ces maladies peuvent toutefois entraîner de graves complications, notamment chez les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

Pour l'OMS, la complaisance, les inconvénients liés à l'accès aux vaccins et le manque de confiance sont les principales raisons de l'hésitation quant à la vaccination. Elle encourage les autorités de santé à redoubler d’efforts dans la fourniture d’informations fiables sur les vaccins auprès du grand public.

De son côté, l’OMS a indiqué qu’elle intensifiera ses efforts pour éliminer le cancer du col de l’utérus en augmentant la couverture du vaccin contre le papillomavirus (HPV), et espère que 2019 sera aussi l’année de la fin de la transmission du virus de la polio en Afghanistan et au Pakistan.

Source : OMS