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Coeur et cardio

Notre système immunitaire joue sur la manière dont assimilons ce que nous mangeons

Et si le système immunitaire influençait la façon dont notre corps utilise ce que nous mangeons ? C'est bien ce que semble prouver les récents travaux d'une équipe du Massachusetts General Hospital. Les chercheurs mettent en cause le rôle d'une protéine produite par des cellules immunitaires proches de l'intestin dans le stockage des graisses au cours de la digestion.

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Des lymphocytes T présents au niveau de l'intestin grêle semble jouer un rôle essentiel dans la régulation du métabolisme et la (mauvaise) santé cardio-vasculaire.

Des lymphocytes T présents au niveau de l'intestin grêle semblent jouer un rôle essentiel dans la régulation du métabolisme et la (mauvaise) santé cardio-vasculaire.

SCIEPRO / SCIENCE PHOTO LIBRARY / SKU / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital a identifié un groupe de cellules immunitaires situées au niveau de l’intestin grêle, qui semblent jouer un rôle important dans la régulation du métabolisme. En effet, elles provoquent son ralentissement, et un stockage accru des nutriments issus de la digestion sous forme de graisse. Dans une étude publiée dans Nature le 30 janvier 2019, l’équipe dirigée par le biologiste Filip Swirski présente les résultats de ses expériences sur des souris, et montre que les spécimens privés de ces cellules immunitaires peuvent avoir une alimentation riche en graisses et en sucres sans devenir obèses ni développer de diabète, d’hypertension ou de maladies cardio-vasculaires.

Le rôle clé d'une protéine

Les travaux des chercheurs se sont concentrés sur les fonctions d’une protéine, l’intégrine beta7, déjà connue pour promouvoir l’installation de cellules immunitaires au niveau des intestins. Ils ont montré que les souris dépourvues du gène codant pour cette protéine ne prenaient pas de poids, même lorsqu’elles étaient plus abondamment nourries que leurs semblables du groupe test. Les souris sans intégrine beta7 convertissaient une plus large part de leur nourriture en énergie, et leur métabolisme de base (la quantité de calories nécessaire au fonctionnement au repos de leur organisme) était plus élevé. Elles étaient également plus tolérantes au glucose, et avaient de plus bas niveaux de triglycérides que les souris contrôles.

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