Ligue du Lol

La ligue des blaireaux sauvages

Par Eric Mettout

Le fameux Lol, pour "Lough out Loud". Tout le monde n'est pas obligé d'être "mort de rire".

L'Express

Pourquoi leurs chefs n'ont-ils rien vu des dérapages des journalistes de la Ligue du Lol? Parce qu'ils étaient trop vieux.

C'est une histoire de happy few - ou plutôt de unhappy few. Elle est née et s'est développée à l'intérieur d'un tout petit milieu, pour resurgir aujourd'hui, dix ans plus tard. S'y croisent quelques dizaines de petits mâles alpha comme on en trouve à l'origine des pires bizutages et leurs quelques dizaines de victimes, des femmes le plus souvent, mais aussi des homos ou des noirs, chassés en meute et moqués pour leur physique, leurs activités mais surtout parce qu'elles ou ils sont femmes, homos ou noirs - et parce que c'est paraît-il marrant de chasser en meute plus faible que soi. C'est affligeant de bêtise mais pas très nouveau. Particularité : à l'époque des faits, ces petits mâles alpha sont très jeunes, plutôt parisiens, globalement de gauche, c'est important, et le plus souvent journalistes ou "communicants", comme on dit quand on veut définir ces métiers qui consistent essentiellement à faire fructifier son carnet d'adresses.